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Le secret sur les revenus petroliers levé
(22/03/2005)
Une gestion transparente des revenus du pétrole est le nouveau crédo du ministre des finances Polycarte Abah Abah
Par Le Messager
Le ministre de l’Economie et des finances, Abah Abah Polycarpe en a pris l’engagement jeudi à Londres, en précisant que cet exercice de transparence auquel Yaoundé ne nous avait pas habitué allait débuter avant la fin du mois de juin prochain.

Monsieur Abah Abah a fait cette déclaration lors de la conférence ministérielle consacrée à l'initiative sur la transparence des industries extractives (Eiti) qui s’est tenue dans la capitale britannique. Cette initiative vise à encourager les compagnies pétrolières et minières à publier les revenus tirés de l'exploitation des industries extractives ainsi que l'usage qui en est fait au titre de la lutte contre la pauvreté. Cette conférence, qui a associé les représentants des Etats parties (notamment africains), des compagnies pétrolières et de la société civile, a permis de faire le point sur cette initiative près de deux ans après l'adoption de ses principes par le sommet du G8 à Evian en juin 2003.

L'objectif de la conférence était de réaffirmer les principes d'Eiti, d'établir un premier bilan de l'application de l'initiative dans les pays-pilotes et de renforcer et élargir cette démarche. Une 'déclaration de résultats' a été adoptée par les délégations en vue de mobiliser les efforts à l'échelle internationale et à l'échelon local pour faciliter la collecte des données comptables sur les revenus tirés des industries extractives et en assurer la publication sur une base régulière et transparente.

“ Les principes d'Eiti, agréés lors de la conférence de Lancaster House en juin 2003, sont les garants d'une gestion saine – parce que transparente – des revenus tirés des industries extractives dont le volume est tel qu'il peut susciter des comportements prédateurs, qui sont contraires à l'intérêt public et font courir des risques d'instabilité politique et même de conflits armés ”, a déclaré le ministre français chargé de la coopération M Xavier Darcos. Il a jouté : “ C'est pourquoi ils contribuent à lutter contre le fléau de la corruption ainsi qu'à renforcer l'Etat de droit et permettent, en repoussant les convoitises, de diminuer les sources d'instabilité potentielle…Eiti est également un outil au service de la démocratie, dans la mesure où l'initiative associe dans un dialogue constructif l'ensemble des parties prenantes impliquées dans la gestion des ressources naturelles, dont la société civile ”. Pour sa part, son collègue britannique Hilary Benn a affirmé que Eiti est en passe de devenir une véritable initiative internationale dotée de règles claires. Il a plaidé pour le respect de ces règles, en suggérant la mise en place d’ici l’an prochain d’une structure internationale chargée de ce contrôle.

De son côté, M Abah Abah Polycarpe a confirmé qu’au plus tard en juin 2005, le gouvernement et la Snh vont publier sur leurs sites internet les principaux éléments d’un rapport d’audit effectué sur les comptes de la société nationale des hydrocarbures par un cabinet de réputation internationale. “ C’est aussi l’intention du gouvernement de veiller à obtenir l’accord des compagnies pétrolières opérant au Cameroun de publier les éléments des accords de partage de la production ”. Le ministre a indiqué que l’adhésion du Cameroun à Eiti ne relève pas d’un effet de mode, mais intervient après le séminaire sous-régional sur la dite initiative tenu à Yaoundé en juin dernier. Il a assuré que “ pour garantir une meilleure traçabilité des ressources pétrolières, les comptes de la Snh ont été adaptés aux standards internationaux, et les recettes pétrolières qu’elle génère sont, après déduction des coûts, transférés entièrement au trésor public. Ces ressources sont retracées au budget de l’Etat et utilisées pour financer le développement, dans le cadre de notre stratégie de réduction de la pauvreté ”.

En plus du Cameroun, le Niger s’est également joint à l’initiative déjà opérationnelle dans neuf pays soit Azerbaïdjan, Congo, Timor Leste, Ghana, Kirghizstan, Nigeria, Pérou, Sao Tome et Principe et Trinité et Tobago.
Transparency International qui prenait part à la réunion de Londres a salué l’annonce du gouvernement camerounais de rejoindre Eiti et a invité les compagnies pétrolières intervenant au Cameroun à publier les paiements réglés auprès des pouvoirs publics. Fondateur et président de Transparency Cameroun, l’avocat Akéré Muna a déclaré : “ Cette décision offre à la société civile d’excellentes opportunités d’agir comme un honnête observateur. Nous sommes ouverts à la collaboration avec le gouvernement sur ce sujet et sommes optimistes sur l’impact de cet engagement dans le cheminement ivres plus de transparence ”. Le président de Transparency International Peter Eigen a indiqué qu’il était très encouragé par cette décision publique et non équivoque du gouvernement camerounais. Il a insisté sur la nécessité pour les compagnies de publier les détails des accords de partage de production. “ Nous croyons que la corruption dans le secteur pétrochimique ne sera vaincue que si les compagnies s’engagent avec sérieux dans la transparence. Nous devons nous attaquer à la fois à l’offre et la demande de corruption ”, a-t-il souligné.



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