D’après le Financial Times, la décision d’arrêter les essais du Ténofovir au Nigeria a été dictée par l’incapacité des chercheurs locaux à satisfaire aux" rigoureux standards scientifiques nécessaires " exigés et exigibles pour garantir la fiabilité des essais et la sécurité sanitaire des volontaires qui y prennent part.
Le Nigeria est le 3e pays, après le Cambodge et le Cameroun, dans lequel ces essais sont suspendus. Une situation qui, de l’avis même du Dr Ward Cates, président de Family Health International, pourrait affecter la pertinence des statistiques résultant de ces essais. Etant donné la diminution progressive de l’effectif (2000 personnes au départ) de ceux qui adhèrent au test, il est envisagé d’accroître l’échantillon au Malawi et au Ghana, des pays où se déroulent également les essais, jusqu’ici sans problèmes, pour conserver la base statistique du départ.
Au Cameroun, menés sur 400 professionnels du sexe à Douala ayant entre 18 et 35 ans, les essais ont été suspendus le mois dernier par le ministre de la Santé publique, Urbain Olanguena Awono, pour des " manquements " et " dysfonctionnements ". Ils concernaient principalement la prise en charge des filles infectées par le Vih pendant les essais, la distribution des condoms féminins et un meilleur counselling. La représentation locale de Family Health International est toujours dans l’attente de la décision de reprise de ces essais après avoir, dit-elle, satisfait au cahier de charges édicté par la Commission d’audit commise par le ministre de la Santé.
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