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Internet : le mariage comme à la loterie
(14/03/2005)
Des centaines de Camerounaises continuent d’y tenter leur chance. Avec des fortunes diverses.
Par Cameroon Tribune

Présentée de cette manière, la situation révèle un énorme malentendu

Vous avez donc d’un côté des Africaines plus ou moins sérieuses qui cherchent à se marier avec des Européens vivant ou non en France. Et de l’autre, des Européens qui en majorité veulent avant tout des rencontres. On insiste bien sur le terme rencontre, qui peut impliquer plusieurs choses (une relation purement sexuelle, quelqu’un pour discuter…) et pas forcément une perspective de mariage.

Dans un contexte comme celui du Cameroun, les agences matrimoniales, qui revendiquent plus de sérieux sont presque inexistantes. Elles coûtent cher. En tout cas plus cher qu’un ticket de navigation dans un cybercafé de la place. Et comme les procédures ont tendance à être longues, les compatriotes à la recherche d’un " Blanc " ont trouvé en l’Internet le compagnon idéal. C’est confidentiel, c’est anonyme, ça donne plus de chance d’avoir une réponse à son annonce.

Et sur la toile, il est vrai que ce ne sont pas les sites qui manquent pour ce type d’usage. Il existe aujourd’hui plus d’une centaine de sites francophones de rencontres, que les Africaines connaissent bien. Le taux de fréquentation permet en tout cas de dire que les " affection.org ", " drague.net " et autre " abcoeur.com " ont le mérite d’attirer du beau monde. Sur certains sites en effet, on peut trouver plus de 20.000 annonces pouvant être identifiées comme provenant de femmes camerounaises. Ce qui donne en ce moment un chiffre approximatif de 200.000 demandes. Des données qui peuvent autant illustrer la montée de la prostitution d’origine africaine en Europe, que l’augmentation du nombre de mariages concernant au moins un conjoint de nationalité étrangère en France (5000 de plus en 2003).

Il faut donc se situer du bon côté. Car si certaines Camerounaises réussissent indéniablement à trouver par le biais d’Internet, un Européen qui les épouse, une grande majorité tombe sur des types pas sérieux. Un plaisantin qui ne pense qu’à s’amuser, un proxénète à la recherche d’une proie facile, homme obsédé en mal de sensations… Les annonces du type : " Je m’appelle X, je suis avocat, gentil, je vis à Monaco, le roule en Ferrari… " sont souvent de gros pièges. Les désillusions se content par centaines dans les quartiers de Yaoundé et Douala. Le physique du correspondant, son âge, son profession, ses véritable activités, ses intentions peuvent être découvertes trop tard. Mais comme on le voit, ce n’est pas cela qui décourage les autre candidates. Ici, chacune pense qu’elle doit jouer sa chance jusqu’au bout. Et puisque des copines ont " trouvé " et sont revenues se marier au pays en faisant passer le cortège devant le cybercafé, pourquoi se décourager ?



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