Les rapports entre l'Israël et certains pays africains ne sont pas au beau fixe. Le Tchad, la Guinée (Conakry), le Mali, le Niger sont parmi ces pays qui refusent tout contact avec cet Israël considéré comme la source de tous les malheurs du Moyen-Orient, comme le bourreau des Palestiniens. Au cours de la conférence de presse donnée mardi, 22 février à Yaoundé, le directeur Afrique du Ministère israélien des affaires étrangères, Yoel Barnea a avoué la gêne qui est celle de son pays devant ces Etats africains, qui ont reçu, à son avis, beaucoup d'argent des pays arabes pour combattre Israel. Dépouillé des tournures diplomatiques, le langage de Yoel Barnea, s'est voulu direct. Il soutient que, excepté le Cameroun qui a " une position de modération, d'équilibre et de sagesse ", de nombreux pays africains jouent au chat et à la souris avec Israel. Autrement dit, " ils entretiennent de bons rapports bilattéraux avec nous, mais sur le plan multilatéral, ils prennent des positions contre nous, notamment au sein des Nations unies, et de l'Union africaine, lorsqu'il s'agit de se prononcer sur la situation de conflit au Moyen-Orient ", a indiqué le diplomate ==israélien.
Très content du " loyalisme " dont fait preuve le Cameroun à l'égard de son pays, Yoel Barnéa promet un partenariat plus productif à " ce pays ami ". Pendant son séjour, il a ainsi rencontré plusieurs personnalités camerounaises, parmi lesquelles le Premier ministre, Ephraim Inoni, le secrétaire général à la présidence de la République, Jean-Marie Atangana Mébara, le directeur des Nations unies au ministère des Relations extérieures, Samuel Mvondo Ayolo ainsi que le ministre Laurent Esso. Toutes ces audiences avaient pour but de déterminer les domaines dans lesquels Israel apportera son soutien " dans la limite de ses moyens, précise-t-il, afin d'aider le Cameroun à se développer " . Yoel Barnéa s'est même voulu plus concret : " un expert israélien viendra bientôt au Cameroun pour examiner les problèmes qui ont été soulevés au cours des entretiens avec les autorités camerounaises, afin d'évaluer les implications financières des différents projets ", a-t-il indiqué à la presse.
Par Marie-Noëlle Guichi, Le Messager
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