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L'Esir fait ses premiers faits d'armes
(27/02/2005)
Cinq jours après le lancement des Equipes spéciales d'interventions rapides (Esir) à Yaoundé. Les résultats ne se font pas attendre, ce n'est pas moins de 37 brigands condamnables qui ont été mis à la disposition des services de police pour enquête.
Par Redaction

Cinq jours après le lancement des Equipes spéciales d'interventions rapides (Esir) à Yaoundé.

A l'arrière d'un pick-up bleu de marque Nissan, immatriculé SN 3828, quatre individus (deux dames et deux hommes), les visages ensanglantés, sont entourés par trois policiers lourdement armés. Il est midi. La scène attire quelques regards devant les locaux de la délégation provinciale de la Sûreté nationale pour le Centre. «Il s'agit des membres de deux familles voisines au quartier Omnisports, qui ont déclenché une bagarre pour une histoire de terrain», confie le commissaire de police Thierry Medou, coordonnateur des équipes spéciales d'interventions rapides (Esir) de la police, officiellement opérationnelles dans la ville de Yaoundé depuis lundi dernier. «Les Esir sont spécialisés dans la lutte contre le grand banditisme. Mais, quand on nous appelle pour nous signaler des troubles à l'ordre public, nous sommes obligés d'intervenir», précise la source citée plus haut.

Une façon de dire que les quatre individus que le pick-up de la police embarque pour un commissariat de la place ne sont pas à inscrire au tableau de chasse de ces équipes, qui sillonnent la ville de Yaoundé 24h/24, depuis le début de la semaine. Ce n'est pas le cas pour Madi Youda, Toumbi Lucien, Yadi Yadaroun et Gaiwé Temwa, des brigands spécialisés dans le cambriolage des boutiques à Mvan, tombés dans les filets des Esir dans la nuit de mardi à mercredi dernier. Mardi 22 février, après avoir reconnu une des personnes qui l'avaient délesté de 3,5 millions Fcfa l'année dernière, un appel d'une dame dont les policiers n'ont pas dévoilé l'identité, a permis aux Esir de mettre la main sur un groupe de 08 «feymen», au quartier Biyem-assi.

Evadé de la prison de Mfou, Alphonse Edong, qui semait la terreur au quartier Essos, est aussi tombé dans les filets des Esir dans la nuit de mercredi, 23 février. Idem pour Ngoumé, arrêté en début de semaine, alors qu'il essayait, avec des complices en fuite, de charger, dans un taxi, le butin volé dans une quincaillerie au quartier Nkolmesseng. Ces équipes de la police ont également pu récupérer, dans la nuit de lundi 21 février, le véhicule de Gervais Nyakam, volé quelques minutes plus tôt au quartier Mendong à Yaoundé.


Appels fantaisistes

Au total, ce sont «37 brigands condamnables», précise le commissaire Medou, qui ont à ce jour été mis à la disposition de divers services d'enquête de la police depuis lundi. Grâce aux citoyens qui ont tout simplement composé le 17 à partir d'un téléphone fixe, ou le 117 à partir d'un portable, afin d'alerter les Esir d'un vol ou d'un braquage dans leur quartier. «Il faut absolument nous appeler au moment ou l'opération se déroule, parce que nous avons les moyens d'intervenir dans les cinq minutes qui suivent l'appel, quel que soit l'endroit de Yaoundé. Mais, quand on nous appelle après le départ des braqueurs, nous ne sommes plus très efficaces», affirme le commissaire Medou, entre deux instructions données à ses éléments sur son talkie walkie.

«Pour des raisons stratégiques», les responsables de la police n'ont pas souhaité dévoiler le nombre d'éléments enrôlés dans les Esir, encore moins les moyens mis à leur disposition. Au demeurant, le commissaire divisionnaire Djom Beaulys, délégué provincial de la Sûreté nationale du Centre, affirme que ces policiers ont subi «une formation spéciale et reçu la logistique du Service de coopération technique international de police (Stip)». Et un de ses collaborateurs de croire «qu'avec les Esir et l'unité similaire qui existe à la gendarmerie, la ville de Yaoundé sera bientôt sécurisée». Même si, regrette-t-il, «des 1843 appels reçus entre mercredi et hier, 1672 sont des appels fantaisistes», au cours desquels «certaines personnes vont jusqu'à nous insulter». Des sources policières annoncent le lancement prochain de cette opération dans les villes de Garoua et Douala.

Source: Mutations




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