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Nguiamba et Dakayi débarqués
(24/02/2005)
La privatisation se précise. Un administrateur provisoire prend les commandes de la compagnie.
Par Quotidien Mutations
La direction générale et le conseil d'administration ont cédé la place à une administration provisoire

Les contrats de Thomas Dakayi Kamga, le directeur général, d'Édouard Akame Mfoumou et du reste du Conseil d'administration arrivent ainsi à expiration. Ils sont remplacés par le président par intérim de la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic, Paul Ngamo Hamani. Le mandat de l'administrateur provisoire est de six mois, renouvelable. Comme son homologue de la Société nationale des eaux du Cameroun (Snec), il a la mission d'assurer la continuité du service et de poursuivre le processus de "restructuration-privatisation", si l'on s'en tient au décret qui le nomme.

Le changement intervenu hier à la Camair était prévisible, au moins depuis la veille. Devant les chefs d'entreprise qui le recevaient, mardi 21 février au siège du Gicam à Douala, Polycarpe Abah Abah, le ministre de l'Economie et des Finances, avait clairement annoncé que la privatisation de la Camair prendrait un coup d'accélérateur (lire Mutations du 23 février). En plaçant cette évolution dans le cadre des exigences faites par les bailleurs de fonds internationaux (Fmi et Banque mondiale) à l'Etat du Cameroun, pour la relance d'un programme susceptible de conduire le pays au franchissement du point d'achèvement de l'initiative Ppte, le ministre précisait que cette privatisation allait se faire sous le modèle d'une "scission-liquidation". C'est-à-dire la privatisation de la partie viable de la compagnie aérienne et la reprise du passif par l'Etat.
Ce passif est particulièrement lourd, comme le laissent supposer les déboires de la Camair.

La compagnie aérienne est endettée à hauteur de 40 ou 60 milliards de Fcfa, selon les sources. Et cet endettement ne cesse de s'alourdir. Pour cause de factures impayées, il y a longtemps qu'elle ne fait plus partie du Clearing House, la chambre de compensation des compagnies de navigation aérienne. Cette situation amène l'entreprise à se couper de nombre de ses passagers parmi les plus fidèles, notamment ceux qui doivent se rendre dans des pays non desservis par la compagnie. Sa flotte elle-même est réduite à deux ou quatre appareils seulement, dont certains ont l'habitude de fréquenter assidûment les mécaniciens. Depuis quelques mois, le report des vols était devenu monnaie courante. Ce qui n'était pas pour bonifier ses finances. La Camair dont hérite Paul Ngamo Hamani est donc une entreprise en difficultés.

Depuis le 03 novembre 2003, date de la nomination de Thomas Dakayi Kamga à ses commandes, la compagnie était sujette à de fortes tensions sociales internes et à une bataille quasi-permanente avec ses créanciers. Du fait d'une trésorerie particulièrement tendue, la Camair avait accumulé des arriérés de salaires. Les prestations sociales en faveur du personnel étaient pratiquement suspendues. Les loueurs d'avions, partenaires de l'entreprise, multipliaient les procédures de recouvrement et menaçaient régulièrement de reprendre leurs appareils. Cette compagnie de transport aérien, dans la tourmente depuis plus d'une décennie, attisait pourtant l'appétit de nombreux hauts responsables de l'Etat. En témoignent, les nombreux scandales dans lesquels étaient impliqués des proches collaborateurs du président de la République.




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