Arrivé à son domicile à Bali, à côté de l’ancienne Cipec, il descend de sa voiture pour ouvrir le portail. C’est à ce moment que deux individus en moto sortent de l’ombre et ouvrent le feu. Huang Fei reçoit deux balles dans la poitrine avant de s’écrouler. De toute évidence, ces deux bandits attendaient leur victime sur place.
Avant de fondre dans la nuit, les malfrats le délestent de son téléphone portable, lui ôtent sa chaîne en or avant de le dépouiller d’une importante somme d’argent. Selon Wang Wantao, le secrétaire général de la Chambre commerciale chinoise au Cameroun, les bijoux, ainsi que le téléphone et la somme volée sont évalués entre 1 million et 1,2 million de francs. La même source écarte l’hypothèse d’un règlement de comptes malgré les apparences d’un acte prémédité. Mais ce détail concerne la police judiciaire en charge des enquêtes, à la suite d’une plainte déposée par la famille du défunt. Il importe de signaler que Huang Fei, dans le cadre de ses activités commerciales, effectuait de fréquents déplacements vers le Nigeria voisin, bien qu’ayant sa base à Douala.
Toujours est-il que la communauté chinoise, organisée autour de la Chambre commerciale chinoise entend donner un cachet particulier à l’affaire ce d’autant plus que, dit-on, c’est la première fois qu’un Chinois est victime d’une agression mortelle au Cameroun. C’est que, à la suite de la levée du corps prévue demain à l’hôpital de Bonassama, une marche est prévue sur le boulevard Ahmadou Ahidjo, avant le départ du corps à destination de Yaoundé. " Aucune peur ne nous anime, nous a confié Wang Wantao, nous savons que le Cameroun est un pays paisible, une terre d’accueil qui nous rassure, mais c’est notre façon à nous de porter le deuil, ce d’autant plus que c’est la première fois qu’un de nos compatriotes est victime d’un acte de pur banditisme. " Quant au défunt, il laisse une veuve et une fille âgée de 7 ans.
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