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Motos-taxis : ça roule pour les jeunes
(11/02/2005)
De nombreux jeunes à la recherche d'un emploi se sont orientés vers ce créneau plutôt porteur.
Par Cameroon Tribune

Le boom de cette activité dans la capitale profite surtout aux jeunes. Les conducteurs de " Bend skin " n’ont pas un profil type. Mais, la majorité d’entre eux se recrutent auprès de la jeunesse non scolarisée. Certains viennent des campagnes et des villes de province.

Eric, 19 ans, conducteur de moto-taxi au lieu dit Terminus Mimboman, depuis deux ans a un parcours très particulier. Depuis l’âge de 14 ans, il exerçait cette activité à Ayos, sa ville natale, située dans le département du Nyong et Mfoumou, province du Centre. Ses qualités et sa dextérité sur le guidon vont pousser les acquéreurs de motos à le recruter pour une travail bien précis. En effet, Ayos ne disposant pas d’un point de vente, les habitants de la localité sont obligés de se rendre à Yaoundé pour l’achat d’un engin à deux roues.

Le jeune Eric est donc sollicité pour le transfert par route de Yaoundé à Ayos. Après une année d’exercice sur la route bitumée, il décide de s’installer dans la capitale. Cette grande ville le fascine. Il pense y gagner beaucoup d’argent. Eric rejoint donc des membres de sa famille installés au quartier Mimboman. Tout naturellement, il prospecte dans le coin, pour trouver un outil de travail. Après quelques semaines, un opérateur économique lui confie une moto. Le contrat est simple. Le jeune homme doit travailler de 7 heures à 20 heures et " verser " à son employeur, une somme de 3000 F CFA à la fin de la journée.

Depuis son recrutement il y a deux ans, les recettes d’Eric oscillent autour de 5000 F CFA. Il a donc un gain d’environ 2000 F CFA par jour. Mais, il avoue que ce n’est pas toujours facile. L’argent gagné lui permet juste de se nourrir et d’apporter sa contribution à la bonne marche de la maison qu’il habite. Toutefois, il est obligé d’exercer ce métier, malgré les risques, pour vivre. Ayant arrêté l’école après l’obtention de son CEPE, il n’a pas vraiment le choix.

La situation d’Eric à quelques différences près, ressemble à celle de nombreux jeunes conducteurs de motos-taxis, installés au Terminus Mimboman, aux carrefours Obili, Simbock, Emombo, à l’entrée de la Catho à Ayene, etc. Les engins appartiennent souvent aux opérateurs économiques, qui ont décidé d’investir dans la filière. Aujourd’hui, l’arrivée massive des motos chinoises sur le marché offre des opportunités intéressantes. La baisse des prix a provoqué l’apparition des contrats très particuliers entre les propriétaires et les employés depuis quelques mois.

Les clauses sont précises. " Un propriétaire " qui achète une moto au prix de 400 000 F CFA, exige un versement total de 800 000 F CFA, pendant environ deux ans. Si les termes de l’accord sont respectés, le conducteur récupère la moto. En exerçant pour son propre compte, le jeune peut alors espérer une ascension sociale. Mais, les contrats ne sont pas toujours respectés par les promoteurs qui emploient les " Ben skineurs ". Malgré les aléas liés à l’exercice de ce métier, les motos-taxis ont encore de beaux jours devant eux. Tout simplement parce qu’ils sont indispensables pour rallier certaines destinations dans la capitale. C’est aussi une alternative crédible pour des jeunes à la recherche d’un emploi.



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