Les autorités américaines de Yaoundé ont réuni certains partenaires internationaux afin qu’ils définissent leurs rôles auprès du gouvernement camerounais dans la lutte contre la corruption. C’était au cours d’un séminaire organisé à l’hôtel Djeuga Palace de Yaoundé, hier 13 janvier.
“C’est un cancer qui fait des ravages dans n’importe quel organe du gouvernement, de la nation. ” Voilà ainsi défini par l’ambassadeur américain en retraite James Rentschler le terme corruption. Une vision partagée par les responsables de Transparency International, qui expliquent qu’il s’agit de “ l’usage du pouvoir dont on est investi pour obtenir des gains personnels. ” Les méfaits de la corruption sont multiples, observe-t-on. Celle-ci “ freine ou mine le développement dans ce sens que les fonds destinés à la construction des écoles, des routes et des hôpitaux sont détournés ; compromet la démocratie et la bonne gouvernance ; tue la démocratie et entame la légitimité des Etats parce que les personnes déclarées élues ne représentent pas le choix du peuple ; donne lieu à un manque de transparence et d’obligation de rendre compte qui crée un climat de suspicion et de méfiance ; anéantit la capacité de rendement des institutions, tue la concurrence, accroît les coûts des transactions commerciales ; anéantit la capacité de rendement des individus… ”,écrit Akere Muna dans “ comprendre la convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées ”, un document distribué au public au cours du séminaire de Djeuga Palace sur le “ Rôle des médias dans la lutte contre la corruption ”.
Le dit document révèle ainsi que la corruption facilite d’autres infractions pénales tels le trafic de la drogue, le terrorisme, le blanchiment d’argent et la prostitution..
Le constat est donc clair : la corruption gangrène la société et la combattre est de la responsabilité de tous. Car, elle “ engendre la désaffection en même temps qu’elle entraîne la déstabilisation ”, renchérit James Rentschler. C’est fort de cela que l’Ambassade des Etats Unis au Cameroun a organisé ce séminaire qui intéressait tous ceux qui s’intéressent à la lutte contre la corruption au Cameroun. La rencontre a permis aux différentes organisations que sont le Programme des Nations Unies pour le développement, co-organisatrice, la Banque mondiale, Transparency International, l’Observatoire national anti-corruption que préside le Premier ministère, de présenter leur rôle dans le cadre cette lutte. S’en est suivi un débat pour mieux comprendre le phénomène et définir la meilleure approche qui conduira à son éradication définitive.
Par Cameroun Link
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