Hier en fin de matinée, on pouvait observer un petit attroupement devant le bâtiment abritant le commissariat à l'émi-immigration du Centre, situé à côté de l'immeuble de l'ancien FONADER, à Yaoundé. C'est le même rituel tous les jours ouvrables. Les personnes rencontrées sur les lieux viennent, pour la plupart, établir les passeports. Document de voyage indispensable pour ceux qui souhaitent prendre le large.
La loi de Finances votée par l'Assemblée nationale, le 17 décembre 2004 et promulguée par le chef de l'Etat, modifie le montant des droits de timbre des documents officiels. S'agissant particulièrement du passeport, la situation n'est pas la même pour les différentes catégories. Pour la délivrance, le renouvellement et la prorogation des passeports ordinaires, le prix du timbre est passé de 30 000 à 50 000 F CFA. Alors que pour les passeports spéciaux et les laissez-passer, le montant du timbre coûtera désormais 25 000 F CFA, au lieu de 35 000 F CFA, comme précédemment.
Malgré la hausse du montant du passeport ordinaire, les usagers sollicitent toujours l'établissement de ce sésame, obligatoire pour un voyage à l'étranger. Selon les agents de la régie des timbres du commissariat à l'émi-immigration du Centre, "il n' y a pas eu une baisse d'affluence depuis l'entrée en vigueur des nouveaux tarifs". Les candidats au voyage continuent à venir tous les jours. Pour ceux rencontrés sur les lieux hier matin, " le passeport étant un document très important, la hausse du prix à elle seule ne peut pas constituer un frein". Mais, tous reconnaissent tout de même que la note est très salée, pour ceux qui ont des moyens modestes comme les étudiants.
Pour l'instant, les plaintes sont très limitées, les usagers ayant été informés à l'avance. Pour ceux qui sont passés à côté de l'actualité, le bouche à oreille sert de canal d'information, avant l'entrée dans les locaux du commissariat à l'émi-immigration. Ici, les autorités compétentes établissent une cinquantaine de passeports par jour. Environ 100 usagers sont reçus. Au niveau de la police des frontières, qui a une compétence nationale pour l'établissement des passeports, la cadence est la même, depuis l'entrée en vigueur de la loi de finance 2005.
Par Cameroun Tribune
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