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Vidéos et Cd : la loi en "rediffusion"
(14/01/2005)
Combien parmi ces détaillants savaient que des textes de loi régissent leur activité ?
Par Cameroon Tribune

Ceux qui ont été approchés par CT l’ignoraient, en tout cas. D’où la surprise affichée à la lecture du communiqué du ministre d’Etat en charge de la Culture, informant le public que " l’exploitation cinématographique en vidéogramme, c’est-à-dire la vente et la location des films et tous produits audiovisuels, est subordonnée à l’obtention préalable d’une autorisation ".

Le communiqué ajoute plus loin qu’aucune œuvre cinématographique, quels qu’en soient le genre et le format, aucun montage audiovisuel, aucun enregistrement sonore ne doit être mis en circulation au Cameroun en vue de son exploitation s’il n’a pas obtenu le visa réglementaire, après avis obligatoire de la Commission nationale de contrôle de films, prises de vues cinématographiques et enregistrements sonores.

Le temps de s’occuper d’un client, Sébastien B., vendeur de vidéos Cd installé non loin de l’immeuble Shell, avoue qu’il ignorait tout de cette disposition réglementaire. Un coup d’œil sur ses collègues, et il suggère qu’on s’intéresse d’abord aux grossistes, les poids lourds de la filière. Ceux qui font le maximum de chiffres dans l’affaire. Parce qu’il faut dire, le domaine semble lucratif. Le véritable boom observé dans le commerce des Cd ces dernières années tend à le créditer. Les supports, il y en a par milliers et pour tous les goûts. Un responsable du Mincult estime que c’est justement ce foisonnement qui explique la préoccupation des pouvoirs publics. Des films à caractère violent ou pornographique sont ainsi mis en circulation sans passer par la Commission nationale de contrôle. Même chose pour des chansons obscènes…

Cela dit, on peut tout de même s’interroger sur les raisons du relatif succès des Cd et VCd auprès du public. Un revendeur de films l’explique par les prix. " Un Dvd original coûte environ quinze mille francs. Combien de Camerounais peuvent s’en procurer régulièrement ? ". Les cinéphiles et mélomanes se ruent donc sur ces supports bon marché, qui sont pour l’essentiel des produits de piraterie, " appauvris en qualité son et image ", précise notre revendeur. Lequel souhaite d’ailleurs que la lutte pour la préservation des bonnes mœurs aille plus loin, en s’attaquant notamment à certaines images disponibles sur Internet.

En attendant, le Mincult " invite (…) tous les vendeurs ambulants de vidéocassettes, Cd audio et vidéodisques à se conformer aux normes rappelées " dans son communiqué, " en sollicitant l’autorisation d’exploitation auprès des délégations provinciales de la Culture et de la direction du développement de la cinématographie et des productions audiovisuelles ". Ultime rappel, " les personnes qui continueront à exercer cette activité dans l’illégalité s’exposent aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur ".



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