La nuit de la Saint Sylvestre a connu un décès et de nombreux cas d’accidents.
Une nuit folle. La salle de petite chirurgie des urgences de l’hôpital central de Yaoundé (HCY) est pleine. Des gants, des tee-shirts, des porte-monnaies… tout baigne dans une mare de sang. Les accidentés viennent de tous les coins de la ville. A 6h 45, l’équipe de garde est épuisée. Les blessés affluent : " Il n’a jamais vu ça ici ! " s’exclame Anne Marie Itende, infirmière.
Dans la nuit du 31 au 1er janvier, environ 30 cas ont été enregistrés au petit matin, aux urgences de l’HCY. Ça commence à bouger autour de 21h, lorsque Emile Nguelé arrive décédé, à la suite d’une bagarre. Dans les couloirs et certaines chambres d’hospitalisation, les situations sont différentes. Pour la plupart des cas, les victimes sont des jeunes. En dehors de Jean Paul Efa, 55 ans, qui souffre d’un traumatisme crânien avec de nombreuses fractures à la suite d’un accident ; Akoungou, 28 ans, a été bousculé par un véhicule. Son visage est tuméfié et il a plusieurs blessures sur la jambe droite ; Guy Mbega est âgé de 31 ans. Il a été poignardé dans son quartier ; Tata, Onana et Toukam, ont été victimes d’un accident à bord d’un taxi et ne peuvent pas encore parler. Ivres, ils ronflent dans une salle de soins. Maxime Ngono, et Fosso, Bakala ont bagarré. Leur cas n’est pas très grave. Ils
attendent d’être soignés. Le médecin débordé, est formel : " La nuit a été trop agitée. Mais si l’on compare le nombre de cas enregistrés cette année, par rapport à ceux de l’année 2003, on constate qu’en 2004 il y a eu moins de décès. La majorité de cas d’accidents sont dus à l’excès d’alcool. Quelques rares agressions. Un seul cas d’évacuation vers la garnison militaire ".
Un tour dans les autres formations sanitaires confirme les propos du médecin. Au Centre hospitalier universitaire (CHU), deux médecins, le Dr Carine Meli et sa collègue Ngo Nyeki, ont passé une nuit plutôt calme. La première témoigne : " On n’a pas eu de décès. C’est à partir de 4h que ça a été mouvementé avec les sorties de fête. Nous avons reçu deux cas d’accidents vers 3h du matin, trois agressions et une jeune fille bastonnée par son frère aîné parce qu’elle est sortie sans permission ". Autre lieu. Le Centre hospitalier d’Essos. Quatorze accidentés : traumatismes, agressions par arme blanche dans les bars. Deux assez graves parmi les victoires : Hervé Kueté, 16 ans, percuté par un véhicule à Bastos et Serges Essomba, 23 ans, ivre et abandonné par un groupe de jeunes. Un cas de viol. Une dame de 35 ans a été violée devant son mari alors qu’ils rentraient chez eux, etc. " Pour le cas de viol, on a prescrit des ARV pendant un mois, pour prévenir une éventuelle infection au VIH/Sida ".
cameroun Tribune
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