Le vœu de Robert Nkili était d’aboutir à un consensus entre la Direction générale de la Cameroon airlines et les personnels mécontents. En présidant la concertation tripartite du 29 décembre dernier entre la Direction générale de la Camair, le gouvernement et le collectif des délégués du personnel, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a prodigué le dialogue citoyen. Afin de calmer le jeu et ramener la sérénité au sein des personnels de la compagnie de transports qui voulaient observer un débrayage à compter du 29 décembre 2004, selon leur préavis de grève.
Au terme de cette concertation qui a duré un peu plus de six heures d’horloge, les différentes parties prenantes ont pris trois grandes résolutions qu’ils ont consignées dans le communiqué sanctionnant la concertation. Il est premièrement question du traitement du personnel par rapport auquel « la direction de la Camair prendra des dispositions urgentes pour que les arriérés de salaire des mois d’octobre et de novembre 2004 soient épongés en numéraire au plus tard le 31 décembre 2004 ; les salaires de décembre 2004 étant à payer à bonne date, c’est-à-dire au 8 janvier 2005. »
La deuxième résolution porte sur les autres points ( l’assurance maladie, le sort des retraités de la compagnie, la vente des pièces des avions, le renforcement de la flotte…) dont « des solutions appropriées seront trouvées dans les meilleurs délais possibles. » La troisième et dernière résolution préconise une visite de travail du ministre du Travail et de la Sécurité sociale à la Camair à Douala la semaine prochaine, « afin de consolider ce dialogue citoyen. » Suffisant pour éviter l’entrée en grève des personnels de la compagnie de transport dont les revendications sont évidentes.
Pour Robert Nkili, même si la Camair ploie sous le fardeau de ses difficultés financières, il faut « concilier les intérêts des nationaux et les engagements de l’Etat envers les partenaires.» En reconnaissant que « la Camair n’a pas de fonds propres », le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a annoncé l’injection des fonds publics dans les caisses de la compagnie de transports aérien pour le compte du prochain exercice budgétaire, même si la sollicitude de l’Etat envers la compagnie est contraire à la position des bailleurs de fonds qui ont souvent préconisé la liquidation pure et simple de la Camair. En 2005 donc, une somme de 20 milliards sera mise à la disposition de la Camair, pour la faire redécoller. Car « le gouvernement n’abandonne pas la Camair et les compatriotes qui y travaillent », selon Robert Nkili dont l’optimisme fait croire que « l’avenir de la Camair n’est pas si sombre ; le sourire reviendra bientôt.»
source:Le messager
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