Au moins cinq détenus de la prison centrale de Douala, la capitale économique du Cameroun (sud-ouest du pays), ont été tués lundi et une dizaine d'autres blessés lors d'une tentative de mutinerie réprimée par les gardiens, a-t-on appris de sources pénitentiaires.
Un détenu a été tué lors d'affrontements qui ont opposé deux groupes de prisonniers dans l'enceinte de la prison et les quatre autres ont été mortellement atteints par des tirs des gardiens, qui ont ouvert le feu pour ramener l'ordre, a-t-on précisé de mêmes sources.
Selon plusieurs témoignages recueillis par l'AFP, les incidents ont débuté lundi après-midi lorsqu'une trentaine de détenus désignés par l'administration pénitentiaire pour faire régner l'ordre dans la prison, surnommés les "anti-gangs", ont été pris à partie par des co-détenus qui les accusaient d'avoir violemment puni l'un des leurs.
Un des "anti-gangs" aurait alors été tué et plusieurs autres blessés.
De nombreux détenus en ont alors profité pour quitter leur cellules et investir plusieurs quartiers de la prison, dont celui réservé aux femmes. Les agents de l'administration pénitentiaire ont ensuite ouvert le feu pour faire revenir l'ordre, tuant au moins quatre autres détenus.
Un calme précaire était revenu lundi en fin d'après-midi dans la prison, où s'est rendu le préfet de Douala.
Construite pendant la colonisation dans le quartier de New Bell pour héberger un maximum de 800 détenus, la prison centrale de Douala en accueille aujourd'hui près de 3.000, surveillés par 200 à 300 gardiens.
par AFP
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