Le 6 décembre dernier, sur la base de certains renseignements, les éléments de la brigade de Mendankwe (Bamenda) ont interpellé le nommé Ntumvi Valentine Zabussung, né le 02/02/1969 à Balinyonga (Mezam). Il a été trouvé porteur d’une mallette contenant une quantité de chanvre indien estimée à soixante kilogrammes environ. Précision, le suspect a été interpellé à la gare routière de Mendankwe au moment où il s’apprêtait à se rendre dans le Sud-Ouest pour écouler son produit. Ntumvi Valentine Zabussung a été conduit à l’unité et les soixante kilogrammes de cannabis saisis.
Lors de son audition, affirment des sources autorisées à la gendarmerie, Ntumvi aurait fait des révélations troublantes. Lesquelles conduiront à l’interpellation, dans la nuit du 7 décembre 2004, du nommé Agbor Victor, né vers 1977 à Mamfé (dans la Manyu, province du Sud-Ouest). Au moment de son interpellation au quartier Nkwen, ce suspect était porteur d’un paquet de cigarettes bourré de chanvre indien. Le jeune homme a été conduit dans les locaux de la gendarmerie, et soumis à un interrogatoire diligenté par le commandant de brigade. Le suspect a reconnu consommer habituellement cette drogue pour stimuler ses élans de criminalité. Pour ce qui est de son approvisionnement, Agbor est resté muet comme un mégot éteint.
Des vérifications sur le fichier réduit de la brigade ont toutefois permis d’en savoir plus sur lui-même. Toujours d’après la gendarmerie, le sieur Agbor est l’auteur de plusieurs agressions nocturnes à l’arme blanche. D’autres procédures seront diligentées contre ce suspect, accessoirement à la consommation de drogue qui lui est reprochée au premier chef.
Ntumvi Valentine Zabussung et Agbor Victor croupissent à l’heure actuelle dans les cellules de la brigade de gendarmerie de Mendankwe en attendant d’être déférés au parquet des tribunaux d’instance de Bamenda. Ce qui préoccupe les enquêteurs pour le moment, c’est de mener de plus amples investigations pouvant mener au démantèlement des champs de cannabis (en nombre inquiétant), situé dans l’arrière-pays. Pourront-ils un jour faire partir le fléau en fumée ? La tâche est en tout cas immense, la drogue produite dans cette région alimentant des réseaux qui s’étendent parfois jusqu’aux grandes villes du pays (Yaoundé, Douala et Bafoussam notamment). Et étant consommée, entre autres clients, par des gens suffisamment haut placés pour paraître au-dessus de tout soupçon.
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