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Miss, méfiez vous des régimes amincissants !
(04/12/2005)
Méfiez-vous de ces «régimes miracles» qui ne font fondre que votre portefeuille
Par Rédaction

Sylvie, 42 ans, a tout essayé pour perdre du poids : elle a lu des livres sur la dissociation alimentaire, avalé des diurétiques, des produits naturels, des aliments en sachet, s’est inscrite à des programmes de pesée quotidienne, etc..."En 15 ans, j’ai dépensé 5000 $ en produits et programmes de toutes sortes", dit aujourd’hui cette infirmière. Et pour quels résultats ?


Selon l’Enquête sociale et de santé 1998 de l’Institut de la statistique du Québec, 53% des femmes voudraient maigrir. Et ce, même si près du quart des Québécoises seulement présentent un surplus de poids. Cela explique sans doute la popularité persistante de ces régimes amincissants...

Certains de ces régimes fonctionnent, mais rarement pour les raisons invoquées par leurs créateurs ! La méthode Montignac, par exemple, qui a fait fureur dans les années 90, évacue complètement la notion de calories et se base plutôt sur la dissociation des glucides et des lipides. Pourquoi la méthode donne-t-elle des résultats ?

"Nous avons mesuré les effets d’un régime pauvre en sucres raffinés et un peu plus riche en protéines, lesquelles amènent plus vite une sensation de satiété. Résultat : les gens ingèrent 25% de moins de calories quotidiennement", explique Jean-Pierre Després, Professeur au département des sciences des aliments et de nutrition de l’Université Laval.

"On peut adopter certaines propositions sensées, comme celle de délaisser les sucres raffinés, admet Jean-Pierre Després. Mais il est plus sain d’éviter de suivre un gourou." Et ne pas oublier que, dans ce domaine plus que tout autre, les miracles n’existent pas.




Une question de bon sang !


Depuis son arrivée en librairie 4 groupes sanguins, 4 régimes (traduction française du best-seller Eat Right 4 Your Type) s’est vendu à des milliers d'exemplaires. Cuisinez selon votre groupe sanguin, arrivé sur les tablettes en septembre 2001, a trouvé 8000 preneurs en quelques mois. L’auteur de ces livres, Peter D’Adamo, présente sa théorie comme une façon révolutionnaire de concevoir la nutrition. Le régime alimentaire de chacun devrait être fonction de son groupe sanguin (A, B, AB ou O). C’est essentiel non seulement pour perdre du poids, mais aussi pour accroître son niveau d’énergie et pour combattre des allergies et des maladies graves, tel le cancer. Ainsi, les gens du groupe O devraient manger beaucoup de viande, mais pas trop de céréales. Par contre, ceux du groupe A feraient bien d’adopter un régime végétal. Les gens des groupes AB et B devraient pour leur part éviter le poulet, les pois chiches et les avocats. P> La théorie de D’Adamo s’appuie sur la présence dans la nourriture de lectines, des protéines qui réagiraient différemment selon le groupe sanguin. "Foutaise, commente le Dr Dominique Garrel, endocrinologue et directeur du département de nutrition à l’Université de Montréal.On ne peut pas bâtir de théorie à partir des groupes sanguins."

Le "docteur" Peter D’Adamo se dit naturopathe… et n’a aucune formation en médecine ou en biologie. En plus de ses livres, il vend en ligne une multitude de suppléments alimentaires destinés à améliorer la santé. Cela devrait suffire à éveiller les soupçons.

Année après année, de nouveaux régimes à succès font leur apparition. "Ils suivent toujours le même modèle, dit le Dr Garrel. Un individu lance un ouvrage dans lequel il dit: "La médecine n’a rien pu faire pour votre problème de poids, mais moi, j’ai la solution." Il présente alors des cas anecdotiques de personnes pour qui sa méthode a fonctionné. Et cela se termine avec des menus et recettes hypocaloriques."



Pilules, gélules et poudre aux yeux


"Perdez 15 kilos en 30 jours… " Les journaux à potins et chaines de télé-achat regorgent de publicités de ce type. Les produits permettant ces supposés miracles se vendent sous forme de capsules, d’ampoules ou de poudre, en pharmacie ou par commande postale ou électronique. Les prétentions de ces produits miracles devraient nous mettre la puce à l’oreille. "Perdre plus d’un kilo par semaine favorise la perte de tissu musculaire plutôt que de tissus adipeux", note Diane Côté, nutritionniste. "Un demi-kilo par semaine représente une perte de poids plus raisonnable", ajoute Jean-Pierre Després. Cela équivaut à créer un déficit de 500 calories par jour, en mangeant moins et en bougeant plus.

Capsules et ampoules contiennent la plupart du temps un cocktail de plantes, de vitamines et de composés chimiques dont l’efficacité est très variable. Certaines de ces substances ont un effet réel, mais tellement ténu qu’il ne faut pas trop s’y fier. La caféine et la théine ont la propriété d’augmenter le métabolisme, mais 200 mg de caféine (l’équivalent de deux tasses de café) ne brûlent qu’une vingtaine de calories. "Une augmentation de la dose se solde par des palpitations, de l’insomnie, des brûlures d’estomac, etc...", note Jean-Pierre Després.

D’autres substances n’ont pas prouvé leur efficacité. Le chitosane, extrait de la carapace des crustacés, empêcherait, en laboratoire, le stockage des graisses, mais aucune étude n’a prouvé son efficacité sur l’être humain. Même chose pour l’acide hydroxycitrique, extrait de Garcinia cambogia, un des ingrédients principaux de Phyto Ligne d’Adrien Gagnon, de Nature-Slim du DrMartin et de Slim Down de Jamieson.

Les algues, l’acide citrique des agrumes, le vinaigre et les enzymes qui auraient la propriété de dissoudre les graisses ne sont d’aucune utilité.

"Un brûle-graisse ou un capteur de graisse, ça n’existe pas", tranche le Dr Garrel.
Mais il y a pire: certains composés chimiques sont carrément dangereux. En janvier 2002, Santé Canada a demandé que soient retirés du marché les coupe-faim contenant de l’Ephédra (un nom désignant plusieurs espèces d’arbustes) ou de l’éphédrine (un alcaloïde tiré de ces plantes ou fabriqué en laboratoire). On suspecte ces substances d’être associées à des accidents vasculaires cérébraux, des infarctus du myocarde et des crises d’épilepsie. L’éphédrine peut aussi entraîner des irrégularités du rythme cardiaque, des psychoses, et même causer la mort.

Internet permet encore de commander des Etats-Unis des produits, comme Thermo-Lift ou Diet Fuel, qui contiennent de cette substance. La très grande majorité de ces produits amaigrissants ne possèdent pas d’identification numérique de drogue (DIN), le numéro qui atteste que Santé Canada a approuvé le produit. Cela signifie que ni leur efficacité ni leur composition n’ont été vérifiées avant leur mise en marché.

Au Canada, seuls deux médicaments, l’orlistat (Xenical) et la sibutramine (Meridia), sont reconnus pour le traitement de l’obésité, et ils ne sont vendus que sous ordonnance.



Faites du muscle sans vous faire suer !


A la télévision, les publicités vantent depuis des années les mérites des électrostimulateurs, des appareils permettant une gymnastique sans effort. Des électrodes posées sur la peau provoquent la c ontraction des muscles. Ces appareils coûtent cher : la ceinture électrotonique à 147,95 euros plus taxes.

En médecine sportive, on utilise parfois la stimulation électrique pour conserver le tonus musculaire d’un athlète immobilisé à cause d’une blessure. Les succès sont mitigés, même avec des appareils perfectionnés, explique Pierre Lagassé, professeur de kinésiologie à l’Université Laval. "On arrive à peine à conserver le tonus, et parfois le muscle s’atrophie."

"Il est impossible d’augmenter la masse musculaire de cette façon !s’exclame Odette Côté, membre de la Fédération des kinésiologues du Québec. Pour faire du muscle, il faut que celui-ci soit en mouvement et soumis à une résistance – soulever des poids, supporter sa propre masse en marchant…". Quant à la dépense énergétique, essentielle à la fonte des kilos excédentaires, elle est nulle avec les appareils vendus à la télévision. En 1998, le Laboratoire des sciences de l’activité physique de l’Université Laval a évalué trois modèles d’électrostimulateurs pour la revue Protégez-vous. Un appareil professionnel servait de référence. Avec cet appareil, la fréquence cardiaque du sujet a augmenté, tout comme l’oxygène consommé pour que les muscles se contractent. Les appareils destinés au public n’ont provoqué aucune réaction de ce type !

"Se brancher à des électrodes ne constitue vraiment pas une façon de retrouver la santé. Etre sédentaire est aussi néfaste que fumer un paquet de cigarettes par jour", dit Odette Côté. En stationnant sa voiture à une certaine distance de son lieu de travail ou en se déplaçant à vélo, on peut dépenser des dizaines de calories sans se rendre au gymnase, fait remarquer Jean-Pierre Després.



Eternelles victimes


Sylvie, elle, s’est mise à la marche, a appris à cuisiner des plats à la fois savoureux et peu caloriques, et trouve aujourd’hui beaucoup de motivation dans un groupe de soutien. "En deux ans, j’ai perdu 98 kilos, dit-elle.[iComme j’ai vraiment changé mes habitudes, je suis certaine de ne pas reprendre le poids perdu."]

Elle n’est pas seule à avoir englouti temps et argent dans la poursuite de la minceur. "La grande majorité de nos clientes ont tenté une ou plusieurs méthodes miracles avant de nous consulter", dit Diane Côté, présidente du Collectif action alternative en obésité, un organisme à but non lucratif regroupant des professionnels et des citoyens qui dénoncent l’obsession de la minceur et privilégient une approche globale pour perdre du poids.

Pourquoi ces pilules, gadgets et autres régimes à la mode, tous inefficaces à long terme, continuent-ils à faire des adeptes? "A cause de la démission des médecins, qui n’accordent pas suffisamment de temps à leurs patients obèses, conclut le Dr Dominique Garrel. Ces personnes ont besoin de soutien psychologique et d’une équipe multidisciplinaire. Les charlatans mettent l’accent sur l’image corporelle, non sur la santé. Les gens sont tellement désespérés qu’ils sont prêts à faire n’importe quoi, même s’ils savent que cela ne servira à rien."



Mythes à propos de l'amaigrissement


L'industrie de la perte de poids est extrêmement prolifique : elle présente un marché d'environ 2 milliards par année aux États-Unis seulement. Malheureusement, les informations qui circulent sur la perte de poids encouragent le rêve et l'espoir chez ceux qui en perdent difficilement ou qui ont peine à le maintenir.

Les solutions miracles n'existent pas, tous les spécialistes le répètent et, pourtant, il est facile de s'accrocher aux mythes qui s'insèrent dans nos propres croyances.

- Mythe n° 1

L'eau fait maigrir

L'eau n'a jamais fait maigrir personne. L'eau est essentielle à la vie et possède plusieurs rôles tels le maintien de la température du corps, l'élimination des déchets, la lubrification des articulations, l'hydratation de la peau ou encore la formation du sang. Pour toutes ces raisons, il est fort important de boire de l'eau régulièrement. Quant à votre poids, l'eau peut vous aider à maigrir parce qu'elle ajoute un volume à l'estomac (un verre d'eau avant le repas peut effectivement vous porter à manger moins) et qu'elle permet de mieux distinguer la faim de la soif (une personne qui oublie de boire pourrait être portée à confondre la faim de la soif et manger lorsque boire aurait été suffisant). N'oubliez pas que maigrir signifie perdre du gras et non de l'eau. Les produits diurétiques ou laxatifs que vous trouvez sur le marché vous feront perdre de l'eau, qui reviendra immédiatement après que vous aurez cessé leur consommation. Posez-vous la question : désirez-vous perdre de l'eau ou du gras ?

- Mythe n° 2

Une période de régime strict suivie d'un retour à la normale permet de perdre du poids facilement :

Erreur ! Une période de jeûne ou de restriction (par exemple, manger seulement des fruits et légumes pendant plusieurs jours) vous entraînera sur la mauvaise pente. Tout d'abord, réfléchissez à ceci : il est fort probable que vous viviez d'intenses rages et frustrations au cours de cette période. Saurez-vous résister à la tentation ou reprendrez-vous votre poids en quelques jours par la suite ? Enfin, les régimes stricts ont la fâcheuse propriété d'envoyer un signal d'économie à vos cellules. Cela signifie que votre corps possède la faculté d'ajuster ses dépenses caloriques à votre consommation d'aliments. Vous mangez moins ? Votre corps brûle moins. Vous recommencez à manger ? Votre corps sait qu'un nouveau régime pourrait survenir, alors par mesure de précaution, il fait de bonnes réserves de gras dans un but de survie, tout simplement.

- Mythe n° 3

Les suppléments de protéines peuvent donner plus de muscles :

Aucune preuve jusqu'à présent n'a démontré qu'un surplus de protéines, soit en suppléments, soit dans l'assiette, puisse augmenter le tour de bras ! Seul l'entraînement musculaire peut provoquer cet effet. De plus, les suppléments vendus sur le marché sont dispendieux et peuvent occasionner un surplus de poids dans certains cas (il ne faut pas oublier : qui dit protéines, dit calories !) ou encore un surplus de travail pour les reins. Il est facile de consommer suffisamment de protéines en mangeant un menu équilibré comprenant, entre autres, des produits laitiers, de la viande ou des légumineuses, des noix, des œufs, etc.





Source : Pseudo Sciences


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