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Un braqueur électrocuté à Douala
(02/03/2004)
L’un des gansters appréhendé par les populations alors que la police avait déclaré forfait.
Par Rédaction

Les résidants de l’impressionnant " immeuble Bull " de quinze étages situé face la légion de gendarmerie du Littoral qui jouxte le bâtiment de la police judiciaire (Pj) de Bonanjo ont vécu des moments inoubliables samedi 28 février dernier.


Et pour cause, cette nuit, des braqueurs ont investi les lieux après avoir trompé la vigilance des hommes de la société de gardiennage Dak-surveillance, qui a pour rôle de filtrer les entrées et sorties des occupants et des visiteurs de cet vaste domaine qui compte quelque 300 appartements modernes. Près de quatre heures après le braquage, Hussam Sasso, l’homme d’affaires libanais de 37 ans, la cible des deux indésirables visiteurs ne s’était toujours pas remis de son cauchemar : " Il était environ 20h15 quand deux jeunes gens se sont introduit chez moi armés de machettes et le visage masqué ", explique-t-il. Après leur opération-éclair, ils ont emporté deux téléphones portables et la somme de 400 mille F Cfa. Alors que les deux bandits reprenaient la route avec leur butin, le couple Hussam Sasso va, de son balcon au 5e étage de l’immeuble, donner l’alerte en direction des vigiles en poste à la guérite. Ceux-ci vont aussitôt fermer les entrées et principalement la grille au sous sol. La police et la gendarmerie alertées, ne vont pas tarder à venir. A l’arrivée du reporter de Mutations sur les lieux aux environs de 21h, l’endroit était cerné. Autour de l’immeuble et dans la cour, une vingtaine de policiers, des gendarmes, le doigt sur la gâchette, étaient sur le pied de guerre. Entre temps, les anti-gangs aidés dans leur mission par un chien de la société de gardiennage Wachenhurt procèderont à la fouille de l’immeuble et de ses alentours. Au bout d’une heure, ils en ressortiront avec les deux machettes des braqueurs et une carabine de chasse, propriété d’un certain Bouba, cuisinier et résidant dans l’immeuble. Pour les policiers, les bandits ont déjà pris le large. L’insistance de M. Hussan Sasso et la déception des curieux n’y fera rien : les policiers sautent dans leurs véhiculent et retournent à leur base.


Film policier

Tout furieux, M. Hussam Sasso ne cachera pas son amertume. Il accusera l’échec des flics. Les des inscriptions portées à l’entrée du building, " Guérite- renseignements, identification, contrôle", en rajoutent à sa colère. Il accusera la porosité de la barrière, l’inefficacité des quatre vigiles en service cette soirée. Au regard des mesures de sécurité prises par ces dernières après l’alerte, la victime restait toutefois persuadée que ses " visiteurs " traînaient encore dans l’immeuble. Grâce à l’action conjointement et perspicace de Georges Ngoss, maréchal des logis et Edou, (Pa en main) gendarme à la brigade terre à Bonanjo, en compagnie de quelques vigiles, ils retourneront dans l’immeuble. Résultats des fouilles : le corps de l’un des braqueurs est découvert électrocuté au deuxième niveau du sous sol.
Des traces et des bruits par endroits indiqueront la présence suspecte de l’autre fuyard. Il s’en suivra alors une chasse à l’homme qui va durer prés de deux heures et dont les séquences ressembleront étrangement à celles d’un film policier. Tout laissait croire que le fugitif, contrairement aux gendarmes, connaissait bien les lieux. Les éléments du Groupement mobile d’intervention et du commissariat central vont donc être obligés de revenir sur le terrain aux cotés des deux gendarmes. C’est finalement aux environs de 23h30 que les policiers et les gendarmes vont mettre fin à cette partie de chasse.

Pris lui-aussi dans le sous sol, le braqueur va mobiliser ses dernières énergies pour essayer de cacher son visage. Cette attitude va chatouiller la curiosité des hommes en tenue et des occupants de l’immeuble qui mettent tout en œuvre pour le dévisager. " C’est Ekobo ! ", s’exclamera Jean Paul Bayemi, agent de maintenance à l’immeuble Bull. Il y a deux ans, il a travaillé ici comme vigile pour le compte de la défunte société de gardiennage Acss et depuis quelques temps, il vient laver les voitures des particuliers ici tous les matins ". Le cambrioleur a souvent bénéficié de la générosité du libanais. " il y a trois à quatre semaines, s’est en effet souvenu M. Hussan Sasso, ce garçon est venu me voir pour me poser un problème de dix mille francs Cfa. Je l’ai d’ailleurs aidé ". Le bandit a reconnu les faits. Actuellement, Patrice Ekobo, né le 15 février 1975 et habitant Bonabéri médite sur son sort à la Police judiciaire. Le corps de son acolyte, non identifié, a été déposé hier matin à la morgue de l’Hôpital de Bonassama.



Source : Dippah Kayessé, Quotidien Mutations




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