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Délestages : Aes-Sonel : le délégué de Yaoundé limogé
(26/11/2004)
Première conséquence des mouvements sociaux dans la capitale. Alors que diverses sources parlaient hier d'une grogne à venir du côté de l'Université de Yaoundé I à Soa, on apprenait hier, en milieu de journée, le limogeage du délégué régional Centre-Sud-Est de Aes Sonel.
Par Thiéry Gervais Gango et Jules Romuald Nkonlak, Quotidien Mutations
Calme précaire à Yaoundé

Aux problèmes posés, autorités et Aes Sonel répondent par des expédients.

Alors que diverses sources parlaient hier d'une grogne à venir du côté de l'Université de Yaoundé I à Soa, on apprenait hier, en milieu de journée, le limogeage du délégué régional Centre-Sud-Est de Aes Sonel. Nommé tout juste en 2003, Joseph Ndé Akamawa était remplacé par son collègue de la direction régionale pour le Littoral, Achille Kinguè Elessa. Sur les raisons de son départ, des indiscrétions proches de la direction générale de l'entreprise évoquent le «laxisme» du Régional. Il a été limogé 24h seulement après les événements de Biyem Assi mardi dernier. Et ceux de Nkolndongo la semaine dernière. Il n'aurait pas communiqué en temps opportun les informations sur l'état des transformateurs endommagés dans la capitale. Et, pensent les mêmes sources, fait montre d'une mauvaise gestion de mouvements sociaux qui concernent pour l’instant Yaoundé, mais dont on sait qu’ils pourraient s’étendre à d’autres localités camerounaises où la question se pose de la même manière.

Aux questions d'alimentation en énergie électrique qui sont loin d'être résolues dans la capitale, la direction générale de Aes Sonel répond par le limogeage de l'un de ses cadres sans dire, toutefois, si l'acte suffira à régler le problème qui n'est pas spécifique à Yaoundé. Ce qui a fait dire à plus d'un que c'était de la poudre aux yeux. Comme cela s'est vu hier sur les autres fronts de protestation dans la capitale camerounaise.
Hier mercredi à Biyem Assi, les choses ont repris leur cours normal. Le grand bac à ordures vert qui, la veille, avait servi à barrer la route, a retrouvé sa place et son utilisation normales. Tout comme le four qui, au cours de la nuit, avait permis aux amateurs de viande de porc de se régaler. De nouveaux transformateurs ont été installés dans la soirée de mardi et les populations ont pu retrouver une nuit éclairée comme elles n'en avaient plus connue depuis trois semaines. Leur mouvement de protestation a obligé les autorités à réagir, comme cela avait déjà été le cas, une semaine auparavant, à Nkolndongo, où l'électricité s'est de nouveau installée dans les habitudes.

Dans les deux quartiers où le courant électrique a produit des étincelles, les populations ont repris une activité normale. Même pendant la nuit. Tout comme à l'Ecole normale supérieure, où c'est autour de 22 h que l'on a arrêté d'installer les tables et les chaises arrivées deux heures plus tôt. Là, une grève des étudiants a paralysé l'institution toute la semaine dernière. Au centre des revendications, des tables-bancs, des tableaux noirs, mais aussi la propreté du campus. Pour calmer la colère des manifestants, une première vague de tables-bancs avaient été déposée sur les lieux lundi dernier. Les futurs enseignants les avaient boudées, les jugeant trop petites. Mais, cette fois, tout semble être revenu dans l'ordre. Hier, on a pu voir des élèves aller et venir dans la cour. Dans les salles, certains se sont assis sur les nouvelles tables vertes rouges et bleues. Elles auraient été «louées» par le ministère de l'Enseignement supérieur au collège Ndi Samba et sont là de façon provisoire.

«On nous a dit que des bancs définitifs sont en train d'être confectionnés. Mais on a déjà accepté les bancs qui sont arrivés. Il reste les tableaux noirs qui sont toujours blancs, le problème de l'éclairage, mais aussi celui de la sonorisation de l'amphi», précise un délégué d'étudiants. D'après un communiqué signé mardi par le directeur de l'Ens, Mathieu François Minyono Nkodo, les cours devraient reprendre ce jeudi 25 novembre.
A l'Ecole nationale supérieure polytechnique, les cours ont effectivement repris hier, au lendemain de la grève. Dans la cour de l'institution, on a pu voir des maçons à l'oeuvre. Ce que les étudiants considèrent comme un début de solution à leurs problèmes. La rencontre de mardi soir entre les délégués des étudiants, le recteur de l'Université de Yaoundé I et les responsables de la gendarmerie, a accouché d'un certain nombre de promesses visant à renforcer la sécurité des étudiants.

Pourtant, des étudiants rencontrés sur les lieux n'hésitent pas à brandir la menace d'un autre mouvement d'humeur au cas où les 14 préoccupations essentielles soulevées ne seraient pas résolues à l'horizon de décembre 2004. A l'Institut Samba supérieur, on avait déjà accepté un retour au calme, en attendant qu'une solution soit trouvée au problème de validité des diplômes de capacité en droit posé par les étudiants de cet établissement privé. En attendant, c'est peut être encore de la lumière que viendra l'ombre. Car d'autres quartiers de la ville de Yaoundé et ses environs, à l'instar de Simbock, ont été plongés dans le noir pendant la nuit de mardi à mercredi.

Source: Quotidien Mutations







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