"Tout le monde a constaté ces votes multiples, cette encre qui n'était pas indélébile comme on le prétendait, ce renvoi des représentants de l'opposition de certains bureaux de vote ou cette impossibilité de vérifier ce qui se passait dans les bureaux de vote des camps militaires ou de la police", a-t-il poursuivi.
"Si nous sommes dans un Etat de droit, cette mascarade d'élection devrait simplement être annulée (...) Même si c'était moi qui avais gagné, j'exigerais que la Cour suprême annule ces élections et que nous en organisions de nouvelles, plus justes et plus transparentes, et de préférence à deux tours", a également assuré John Fru Ndi.
Interrogé par l'AFP, le président de l'Union démocratique camerounaise (UDC) et candidat de la Coalition de l'opposition, Adamou Ndam Njoya, a lui aussi dénoncé un certain nombre de fraudes.
"Nos bulletins de vote ont été absents de plusieurs bureaux de vote dans la province du Nord-Ouest et personne n'en a fait (...) comme on ne fait pas état de charters de votants de Garoua" (1.000 km au nord de Yaoundé), a déclaré M. Ndam Njoya.
"Tout cela, ajouté au fait qu'on a eu partout des centaines de cartes sans électeurs et des centaines d'électeurs sans cartes amène à justifier notre recours en annulation de cette mascarade d'élection tout à fait triste pour le Cameroun".
Selon des résultats officiels portant sur la quasi-totalité des bureaux de vote du pays communiqués jeudi soir par le ministre de l'Administration territoriale, le président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, l'a emporté avec 75,24% des voix, contre 17,13% à M. Fru Ndi et 4,71% à M. Ndam Njoya.
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