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Homicide : Le veilleur qui tue sa femme
(08/11/2004)
Paul Madaï surprend sa concubine en situation délicate et l'éventre.
Par C.T, Quotidien Mutations
"J'ai seulement sorti le couteau et piqué." Phrase anodine, s'il en est, derrière laquelle se cache cependant un crime. Macabre, violent et sanguinolent. La victime ? Une femme. Une certaine Marguerite originaire de la province de l'Extrême-Nord. On n'en sait pas plus. Quant au bourreau, il n'est autre que son propre concubin. Celui-là même avec qui, depuis un certain nombre d'années, elle se partageait un modeste local dans la périphérie du quartier huppé de Bastos à Yaoundé. Tout bascule malheureusement le 04 octobre 2003. En effet, de retour d'une promenade, Paul Madaï surprend, juchée sur les genoux d'un homme, sa dulcinée à qui il venait pourtant de donner un fond de commerce de 15 000 Fcfa. Son sang n'a fait qu'un tour. La scène se déroule dans un bar situé à une vingtaine de mètres de son domicile. Sa propre femme n'est pas foutue de trouver un endroit moins voyant pour s'exhiber dans les bras d'un rival ? Un Congolais qui, dit-on, ne se contentait pas de lui offrir à boire. Les mauvaises langues parlent d'autres largesses... Ce jour-là, en tout, Paul ne digère pas la scène.

Prise ainsi en flagrant délit d'infidélité, ou ce que son fiancé (il avait déjà versé la dot) comme tel, Marguerite reste indifférente à l'ordre de son homme de regagner illico presto la maison. Probablement émoussée par la quantité d'alcool qu'elle a manifestement déjà ingurgitée. Erreur fatale ! La suite se déroule en l'espace de quelques secondes seulement. Tel un éclair, Paul Madaï fonce chez lui, s'empare d'un coutelas. Et avec la même vitesse, il revient sur ses pas pour une explication coupante. C'est la confusion totale. La gérante du bar se souvient vaguement. Alors qu'elle range les bouteilles vides dans des casiers à l'extérieur du bar, son attention est retenue par des clameurs. Des cris d'horreur. A la mesure du spectacle qui s'offrira à ses yeux, l'instant d'après lorsqu'elle retournera dans le bar : le corps d'une femme baignant dans une mare de sang. Celle-là même qui, quelque minutes auparavant, savourait encore une bière fraîche. Triste fin pour une femme qui n'avait pas encore goûté au bonheur de l'enfantement. En revanche, début de descente aux enfers, pour un pauvre veilleur de nuit qui ne demandait pas tant.

Perdre aussi brutalement sa bien-aimée. Et devoir ensuite répondre du crime d'assassinat. Même s'il n'a pas supporté voir sa concubine cajolée en public par des bras autres que les siens. Il a beau passer aux aveux et parler d'accident malheureux; son conseil aussi, arguant de ce que "Madaï a donné la mort dans un moment de total égarement". Encore, faudra t-il que le prétexte du crime passionnel emporte la conviction du tribunal. Qui, après une audience houleuse vendredi dernier, a promis son verdict pour le 03 décembre prochain. Le temps d'y voir plus clair. Dans un dossier complexe où, pour le parquet, le crime a été commis avec préméditation et mérite de ce fait la qualification d'assassinat. Prévu dans le code pénal camerounais et punit de la peine capitale : la mort. Comme celle qu'il a donné à Marguerite.

Source: Quotidien Mutations







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