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Le choléra sème encore la terreur au Cameroun?
(01/03/2004)
Une épidémie de choléra déclarée par les experts au Cameroun
Par Rédaction

Ce sont les choses qui arrivent : depuis le 3 janvier 2004, à Douala, des cas suspects de fièvres et de diarrhées durables, constatés chez plusieurs patients, ont amené les experts en la matière à conclure à une épidémie de choléra. Aussitôt, la sonnette d'alarme a été tirée. Tous les services compétents se sont serrés en ordre de bataille.


Ainsi les six districts de santé que compte la ville de Douala se sont mobilisés et ont déployé tous les moyens mis à leur disposition. Du reste, l'"affaire", devenue nationale et traitée comme telle, ne s'est plus cantonnée au seul niveau du ministère de la Santé publique. Au contraire, tout le monde s'y est impliqué, depuis les services du gouverneur du Littoral et ceux de la commune urbaine de Douala, jusqu'aux forces armées, dont des éléments - une centaine - se sont convertis en techniciens de travaux d'assainissement, en passant par des ONG, comme les médecins sans frontières (MSDF), dont l'aide et l'expertise, en matière de forage de nouveaux puits se sont, s'est avérées fort précieuses. En tout cas, le gouvernement a pris l'"affaire" à bras le corps et déployé tous les moyens proportionnels à la gravité et à la propagation de l'épidémie.


Les causes principales de l'épidémie ne sont pour personne un mystère : ce sont, avant tout, les comportements au quotidien des populations dont l'observance des règles élémentaires d'hygiène, en matière d'eau à boire et d'aliments à consommer, n'est pas du tout une seconde nature. Maladie très contagieuse, le choléra aime, pourrait-on dire, ce genre de négligences consentantes pour planter rapidement ses banderilles. Mais, voilà ! on peut se poser un certain nombre de questions : à Douala, en particulier, et dans le Littoral, en général, où la concentration démographique devient de plus en plus oppressante et préoccupante, y a-t-il une bonne eau potable ? Si oui, y en a-t-il en quantité suffisante ?

De tout cela, précisément, les pouvoirs publics sont pleinement conscients. C'est pour cela qu'une action immédiate a suivi. Ainsi, à ce jour, près de neuf mille puits sur un total de près de dix mille ont été chlorés, afin d'y rendre l'eau saine et potable. Des puits creusés à des endroits non conformes ont été purement et simplement détruits. Grâce principalement au partenariat bénéfique des médecins sans frontières, de nouveaux forages continuent d'être réalisés de jour en jour, surtout au cœur même des quartiers estimés exposés.

Bref ! en plus de l'eau qu'ils s'emploient à rendre saine et potable, les pouvoirs publics ont, face à l'épidémie, conçu une action aussi efficace que multiforme. La prise en charge des malades est gratuite ; cent quinze lits sont disponibles et reçoivent les malades à toute heure ; cinquante autres lits pourraient, à tout moment, être mis à contribution, si la demande se fait plus pressante ; quatorze formations sanitaires tournent 24h sur 24h ; cent personnels de santé s'occupent des malades ; les éléments de la Croix Rouge se tiennent sur le qui-vive. De manière générale et sauf complication éventuelle, la plupart des malades rentrent à la maison, après soixante-douze heures de traitement.

Résultats : après neuf semaines d'épidémie de choléra, treize décès ont été enregistrés, sur un total de plus de huit cents cas déclarés. C'est un bilan triste, certes ; mais, toute proportion gardée, c'est réconfortant. En tout cas, on est loin, très loin, des chiffres intentionnellement gonflés par des oiseaux de mauvais augure. De toute façon, les épidémies de choléra des années 71 et 83 avaient connu des bilans plus lourds, quand la ville de Douala était nettement moins peuplée. Ce n'est pas pour autant une consolation. Cependant, le fait que le dernier décès enregistré remonte à plus de deux semaines aujourd'hui rapporte bien la preuve que l'épidémie est désormais bel et bien maîtrisée. L'épidémie est encore là ; mais, à présent, c'est un mal qui ne répand plus la terreur. Néanmoins, grâce à un déploiement de plus en méticuleux, les services publics continuent de veiller scrupuleusement au grain.

Source : Patrice ETOUNDI MBALLA, Cameroon Tribune




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