De l'extérieur, la villa qu'occupaient M. et Mme Mouelle ne présente aucune marque de sinistre. Le portail soigneusement fermé, les volets aussi. Pas âme qui vive. On apprend alors que, depuis la tragédie qui a emporté le couple, l'appartement reste fermé à longueur de journée.
Viviane, la plus proche voisine, s'est voulue très circonspecte sur l'identité des deux morts. Dans son témoignage cependant, elle indique que l'accident est survenue à cause de la mise sous tension d'un chauffe-eau défectueux dont les fuites de courant électrique ont fini par conduire le courant dans l'eau utilisée par la dame qui prenait son bain.
D'après Viviane, les cris de détresse de l'épouse précipitent le mari du côté de la douche où il la trouve électrocutée. Il aurait alors tenté de la retirer de la baignoire à l'aide d'un bâton. Mal lui en a pris, puisqu'au même moment, il se met au contact de l'eau qui l'électrocute aussitôt. Une version très répandue qui diffère cependant d'avec une autre qui fait état de ce que les fraudes de courant au niveau du support, seraient à l'origine de la tragédie de Ngousso. Cette version a été rapidement battue en brèche dès lors qu'il s'agit d'un employé de Aes-Sonel qui n'est pas supposé payer de facture et qui n'a pas besoin de tricher.
Une source familiale qui a requis l'anonymat soutient que la dame a branché un chauffe-eau dont le conduit d'alimentation défectueux laissait échapper de l'électricité. C'est en voulant vérifier le niveau de chaleur qu'elle s'est mise au contact de l'eau, un conducteur d'électricité. Selon la même source, sous l'effet du courant électrique, les deux corps ont été énormément mutilés. Pratiquement quatorze jours après l'inhumation des époux Mouelle, les deux familles sont toujours murées dans le silence. Au cours de l'enquête de Mutations, elles l'ont exprimé par leur réserve sur divers points d’éclairage sollicités par les reporters.
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