Et elle est au rendez-vous ce vendredi 22 octobre aux alentours de 21 heures, lorsque l'artiste fait son entrée sur scène. Lunettes de soleil et bonnet sur ses «dread-locks», la star fait vibrer la salle pendant deux heures. Comme d'habitude. Ça se passe au théâtre de l'Avant Seine à Colombes en région parisienne. L'artiste international de l'année, sacré aux Victoires 2004 de la musique Jazz répond présent à l'appel d'Afrikara.com.
Le désormais incontournable site Internet au contenu alternatif a réussi un exploit: déplacer pour une fois un public majoritairement noir. L'occasion pour notre génie national de lui faire redécouvrir son patrimoine sacré, l'Afrique. Et c'est parti pour deux heures de ravissement afro-jazzique à la Bona.
Si le cercle des initiés à la bonatologie s'est considérablement élargi depuis les débuts de l'enfant prodige, les vrais fans de la première heure assistent impuissants à un phénomène des plus curieux. Leur idole est récupérée par une foule croissante en quête de respectabilité musicale. Car écouter du Bona est aujourd'hui la preuve qu'on est un «Grand», puisqu'on a accès à la Grande Musique. Mais au final tout est bien qui finit bien. Puisque ces spécialistes ès cacophonie assoiffés d'honorabilité, ressortent du spectacle complètement séduits par le Maître. Enfin ils comprennent! Et les Bonatologues sont partagés.
Entre le soulagement de voir le virtuose imposer encore une fois son immense talent, et le dépit de devoir désormais le partager avec ces nouveaux disciples. Eh oui Richard, ton talent ne peut malheureusement être emprisonné, le monde t'attend. Go on Maestro !
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