La funeste découverte a été faite vendredi dernier dans la capitale économique par les éléments du commissariat du 8e arrondissement.
On les prendrait pour des anges. Mais Roland Elombo Noah, 37 ans, Tashit Njin Karanini, 22 ans, Georges Essoke Mpessa, 30 ans, et Charlotte Behengue, 30 ans, ne sont pas du tout des enfants de chœur. Cette bande s’est mise au trafic des ossements humains. Lundi dernier, quatre des cinq trafiquants sont en pleine négociation avec un " acheteur ", dans une chambre de l’hôtel des Nations au quartier Madagascar lorsqu’ils sont interpellés.
Le cinquième, qui joue les sentinelles, réussit à s’évanouir dans la nature. La bande s’apprêtait à livrer deux organes humains pour une somme de 250.000 000 de F Cfa. Arrêtés, les quatre malfrats nient d’abord les faits et avouent finalement avoir déterré le corps de cette pauvre femme dans un cimetière de la ville d’Obala dans la province du Centre.
Dieudonné Ondoua Oyono, commissaire du 8e arrondissement, explique que cette invraisemblable histoire commence il y a trois semaines. C’est l’un de ses informateurs qui lui met la puce à l’oreille. Il lui parle notamment d’une affaire de trafic d’ossements humains qui se trame au quartier Madagascar.
Le commissaire avoue d’ailleurs n’y avoir pas cru, mais l’indic revient à la charge. Ensemble, ils montent une stratégie pour mettre la main sur la bande. L’informateur se convertit en client et contacte des démarcheurs. Tout est fin prêt, le rendez-vous est pris pour lundi à hôtel des Nations en face du commissariat. Méfiants, les marchands d’organes n’apportent pas le colis. L’un d’eux a pris le soin de le garder chez sa sœur.
Ils veulent s’assurer que l’acheteur est en possession de l’argent. Et pendant qu’ils négocient dans une chambre dudit hôtel, les forces de l’ordre, servent les lieux et les arrêtent. Sur le champ, les quatre scélérats nient les faits, ce n’est qu’au bout de trois jours qu’ils avouent tout et le colis est récupéré le vendredi. Pétrifiées à la vue du contenu du sac, les forces de l’ordre n’en reviennent pas, c’est bel et bien une tête de femme et un bras humain qui se trouvent dans le sac. Une enquête a été ouverte et les organes déposés à la morgue de l’hôpital général.
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