Les habitants de certains blocs de la zone dite Fontaine du quartier "Bépanda" ont été réveillés dans la nuit du dimanche 17 à lundi 18 octobre, autour de 3 heures, par un bruit inhabituel. Armés jusqu’aux dents, un gang de plusieurs braqueurs, dont l’un se faisait appeler général, ont en effet visité plusieurs domiciles, cassant porte après porte, à grands coups et emportant avec eux plusieurs effets de grande valeur, ainsi qu’une importante somme d’argent collectée auprès de leurs différentes victimes. "Ils ont cassé la porte du salon et ont engagé la manœuvre pour casser celle de la chambre. Nous nous sommes mises, ma sœur et moi, contre la porte pour les empêcher de la défoncer. Quand ils ont constaté la résistance, l’un d’eux a lancé " général feu ". C’est là que j’ai reçu une balle au pied, le même coup a atteint ma fille. Ils ont emporté mon téléphone portable et mon porte monnaie, je ne sais même plus combien d’argent il y avait dedans. Ils étaient tellement furieux qu’ils ont tout emporté, même 75 francs qui se trouvaient sur la table", raconte une jeune fille, qui a été atteinte à la jambe par un coup de feu tiré par les bandits.
Après avoir opéré durant un bout de temps (au moins quarante cinq minutes, selon des témoins), tenant en respect tous les riverains, la bande ne s’est dispersée qu’après le signal d’alerte lancé par un "éclaireur" sous le mot de passe : "le terrain est miné". Les policiers les gendarmes, alertés par les voisins et arrivés sur les lieux quelque temps plus tard, ne pourront qu’écouter les lamentations des populations du coin, qui ont brusquement perdu le sommeil, après ce réveil forcé. Suite à ce braquage, des jeunes du quartier ont, après avoir approché le député-maire Françoise Foning, reçu 5.000 sifflets devant être distribués aux populations. Des sifflets qui devraient, le moment venu, permettre aux populations d’alerter le voisinage en cas de nouvelles attaques de ces bandits.
Non loin de là, au lieu dit Bépanda "Casmando", c’est l’épouse du responsable d’un cabinet médical qui a reçu une balle au ventre. Dans la même nuit du dimanche à lundi, cette fois au lieu dit "Maképé" Lycée, plusieurs domiciles ont aussi reçu la visite des malfrats. Au delà des effets emportés, un jeune homme, qui tentait de fuir le gang, est tombé de l’immeuble et s’est brisé une jambe. Même si ces agressions en série sont devenues depuis quelques années le lot quotidien des habitants de la ville de Douala, celles de lundi matin surviennent quelques jours seulement après que certaines autorités de la ville de Douala, lors du meeting de campagne électorale du candidat Biya. A la place du gouvernement, le samedi 09 octobre dernier, aient affirmé que la sécurité était de retour à Douala. Des Assurances données déjà, quelques semaines auparavant et fort médiatisées, en vue de démentir une " rumeur " qui faisait état de la circulation dans la ville des tracts lancés par des groupes de bandits pour signaler les jours de leur passage.
Source: Quotidien Mutations
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