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Le Cameroun appelle aux pressions de l’Onu
(30/09/2004)
Le Cameroun fait appel à l'ONU au sujet de la péninsule de Bakassi, dont le Nigéria n'arrive pas à se défaire.
Par Le Messager

Pour la première fois, un officiel camerounais s’est prononcé publiquement, sur le retard du retrait du Nigeria de la presqu’île de Bakassi, rétrocédée au Cameroun par l’arrêt de la Cour internationale de la justice (Cij) du 10 octobre 2002.

S’exprimant en effet au cours des 13è et 14è séances plénières de l’Assemblée générale des Nations unies consacrées aux problèmes des petits Etats insulaires en développement (Peid), le ministre d’Etat camerounais chargé des relations extérieures François-Xavier Ngoubeyou, a appelé les Nations Unies à apporter son soutien au Secrétaire général et à user de son influence pour aider le Nigeria et le Cameroun dans le processus de mise en œuvre de l’arrêt de la Cour internationale de Justice (Cij) portant sur le différend frontalier entre les deux pays.

“ User de son influence pour aider le Nigeria et le Cameroun dans le processus de mise en œuvre de l’arrêt de la Cij ”. Un euphémisme diplomatique pour demander à la Communauté internationale de faire pression sur le gouvernement nigérian en vue du respect de ses engagements.

Bien qu’enrobés dans des formules diplomatiques les autorités camerounaises expriment leur inquiétude face aux atermoiements du partenaire nigérian qui ne se montre pas du tout pressé à exécuter l’étape cruciale du retrait des troupes nigérianes de la péninsule de Bakassi. Selon le chronogramme pourtant convenu d’accord parties lors des arrangements diplomatiques entre les deux gouvernements, sous la médiation du représentant spécial du Secrétaire général des Nations, l’ambassadeur Ahmedou Ould Abdallah, les troupes nigérianes devaient être retirées de la péninsule camerounaise de Bakassi au plus tard le 15 septembre 2004.

Advenu ce jour, les forces nigérianes campent toujours dans cette zone stratégique attribuée au Cameroun par la justice internationale. Au contraire, des manœuvres de toutes sortes ont été développées par la partie nigériane pour ne pas respecter cette échéance. Il y a eu cette motion du Parlement nigérian conditionnant un éventuel retrait aux résultats d’un référendum qui serait organisé “ conformément à la constitution nigériane ” dans la zone querellée. Histoire de demander l’avis des populations riveraines.

Conseil de sécurité

Bien que la motion des parlementaires nigérians n’ait pas force contraignante pour le gouvernement Obasanjo qui engage ce pays sur le plan international, ce dernier ne s’est pas à ce jour distancé de cette position. Au contraire, elle n’a pas tenu son engagement d’évacuer Bakassi le 15 septembre. Le Cameroun qui a choisi la voie pacifique pour le règlement de ce différend frontalier avec notre géant voisin – c’est tout à notre honneur – fait là malheureusement l’expérience des limites de cette stratégie.

Les Nations unies, notamment son Conseil de sécurité qui est ainsi directement interpellé par le gouvernement camerounais peut-il, au regard de sa pratique habituelle, qui veut qu’il ne bouge que lorsque les intérêts directs de l’un de ses cinq membres permanents sont en jeu, prêter une oreille attentive à la requête verbale camerounaise ? On attend de voir d’autant que dans cette affaire le système international de règlement pacifique des conflits joue sa crédibilité.



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