"Nous attendons l'extradition des cinq fugitifs qui se font appeler Talibans, arrêtés par les agents de sécurité camerounais. Une fois extradés au Nigeria, ils seront interrogés sur leurs opérations et leur repaire au Nigeria", a déclaré Usman Chiroma, porte-parole du gouverneur de l'Etat de Borno, dans le nord-est du pays.
Le 20 septembre, environ soixante militants islamistes, selon la police, ont attaqué deux commissariats à Gwoza, une ville de l'Etat de Borno, tuant quatre policiers et un civil avant de se réfugier dans les montagnes de Mandara, à la frontière avec le Cameroun.
Ils sont traqués depuis par les forces de sécurité nigérianes qui ont affirmé avoir tué 28 d'entre eux. La télévision nationale nigériane a montré des images des corps, ainsi que des armes et munitions découvertes sur eux dont cinquante fusils d'assaut.
Les opérations militaires et la surveillance aérienne se poursuivaient dimanche dans les montagnes où les militants islamistes se sont réfugiés et ne cesseront pas tant qu'ils n'auront pas été tués ou arrêtés, a poursuivi le porte-parole.
Un journaliste de l'AFP a entendu dimanche des échanges de tirs sporadiques entre armée et islamistes en provenance des montagnes surplombant le village de Limankara, à la frontière entre Nigeria et Cameroun.
"Nous avons donné l'ordre aux soldats de les tuer +à vue+. Nous voulons en finir avec cette folie", avait déclaré samedi à l'AFP le gouverneur de l'Etat de Borno, Ali Modu Sherif.
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