Tout au long de l'instruction puis à l'audience de mercredi, la sprinteuse guadeloupéenne a nié toute implication ou même connaissance de ces malversations pilotées par son entraîneur de l'époque, Henry Peyou. Son avocat avait plaidé la relaxe après que le ministère public eut demandé une peine plus sévère que celle prononcée d'un an de prison dont cinq mois ferme.
Anita Mormand, 33 ans, a accompli un peu plus de quatre mois de détention préventive dans cette affaire après son interpellation le 17 février 2004.A l'origine de l'arnaque, un système mis en place par M. Peyou avec son ami d'enfance, Emmanuel Ela Ela, saint-cyrien et capitaine dans l'armée camerounaise, pour confectionner de fausses cartes bancaires. Entre mai et juillet 2003, avec la complicité de l'employé d'une station service de l'autoroute A4 à hauteur de Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne), il récupérait grâce à un lecteur trafiqué les numéros de cartes de clients qui servaient à en fabriquer de nouvelles. Celles-ci étaient ensuite utilisées pour des retraits d'espèces à l'étranger.
Henry Peyou, 35 ans, de nationalité camerounaise qui a reconnu les faits tout en minimisant le préjudice causé, écope de trois ans de prison dont 18 mois avec sursis, la peine la plus lourde à laquelle s'ajoute une interdiction du territoire français de cinq ans.Une peine de 30 mois de prison dont la moitié de sursis a été prononcée à l'encontre de M. Ela Ela.Le tribunal a demandé le maintien en détention de M. Peyou et de M. Ela Ela.L'employé de la station service a été condamné à 18 mois de prison dont six ferme.Le tribunal a maintenu le mandat d'arrêt à l'encontre d'un cinquième prévenu en fuite et l'a condamné à deux ans ferme.
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