Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > Société
Echecs aux examens : à qui la faute ?
(10/09/2004)
Question au bout des lèvres de pratiquement tous les parents, au moment où les classes reprennent.
Par Cameroun tribune

Question qui découle d’un raisonnement logique dans l’esprit des parents : si les professeurs enseignent bien, les enfants vont tous réussir. Mais, on sait bien qu’ils ne trouveront pas la réponse qu’ils attendent. Parce que, dans ce genre de situation, on est vite tombé dans un cercle vicieux.

Les enseignants et, de manière générale, les encadreurs dans les établissements sont donc souvent indexés les premiers. Mais ils ont l’habitude. Et on connaît bien leur réplique, prête à l’emploi : c’est simple, ils rejettent à leur tour la responsabilité sur les autres acteurs du système.

D’abord les élèves, mal élevés, indisciplinés, peu concentrés. Ensuite, les parents, les premiers à se plaindre, mais qu’on dit souvent absents et désinvoltes. Enfin, les pouvoirs publics, accusés d’être particulièrement sourds ces dernières années aux doléances pourtant insistantes des enseignants.

C’est sûr, les uns et les autres auront toujours cette fâcheuse tendance à se rejeter la faute. Les pouvoirs publics ont des choses à reprocher aux enseignants, aux parents et aux élèves. Les élèves pointent du doigt les parents et les enseignants ; les enseignants accusent les élèves et par ricochet leurs parents. On n’en sort pas.

Les chiffres ne cessent pourtant de révéler un malaise. Le point culminant a été atteint cette année avec le taux d’échec de plus de 80% au Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Mais aussi en 2002, avec le taux d’échec de près de 80% enregistré au baccalauréat. L’affaire avait fait grand bruit, mais l’année d’après, l’examen le plus médiatisé est un peu remonté, avec 37% de réussite.

Evidemment, venant à la suite d’un véritable carnage, ce taux a pu être perçu comme une brillante performance. Et au cours de la session 2004, c’est pratiquement les mêmes statistiques qu’ont délivrées les résultats du bac général.

Malheureusement, les chiffres des taux de réussite présentés font illusion. Dans l’ensemble, les uns et les autres semblent se voiler la face devant l’implacable réalité : 37% de réussite, c’est 63% d’échec. Et en dehors des examens de transition entre le primaire et le secondaire (CEP et FSLC), plus de la moitié des candidats rate souvent son examen au Cameroun. C’est grave. Et ce n’est pas dans cette espèce de ping-pong collectif que les membres de la communauté éducative trouveront des solutions.

C’est clair que lorsque chacun essaye de se dédouaner, le problème persiste. Et surtout, personne ne bouge le petit doigt pour trouver une solution. Le plus simple serait peut-être déjà que chacun commence par balayer devant sa cour. Des parents plus concernés, des élèves plus disciplinés, des enseignants plus disponibles et plus consciencieux. Mais aussi un système éducatif de moins en moins perfectible. Ce serait déjà un premier pas. En tout cas, CT met chacun devant ses responsabilités.



Partager l'article sur Facebook
 
Discussions Discussion: 6 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2025. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site