A l’heure où nous écrivons ces lignes, on ne sait pas encore ce que nous réserve la météo. En nous référant au climat en cours, nous pouvons subodorer que la journée sera pluvieuse. Selon l’acception générale, la pluie est généralement interprétée comme étant le mauvais, voire le sale temps.
Comme celui que viennent de passer les élèves, les enseignants et les parents. Les vacances n’ont pas été gaies dans l’écrasante majorité des familles où les diplômés n’ont pas été nombreux. Ce n’est plus un secret de polichinelle, les résultats ont été mauvais.
Dans son message à la communauté éducative, le ministre de l’Education nationale, le Pr. Joseph Owona a lui-même reconnu que " cette rentrée intervient au lendemain d’une session d’examens 2003 porteuse d’un malaise social ".
L’exercice 2003-2004 étant passé, il faut maintenant se tourner vers la saison 2004-2005. Fait significatif : elle démarre avec la saison des pluies. Tout un symbole. La saison des pluies correspond à la période des semailles. Logiquement, on peut dire que les élèves, les enseignants, les responsables administratifs et les parents commencent à labourer leurs champs ce matin. La moisson sera récoltée au bout de neuf mois.
Chacun doit y mettre du sien pour que sa parcelle produise de bons fruits. Une bonne production n’arrive pas au hasard. Elle est préparée.
C’est ce qu’a commencé à faire le gouvernement, à travers ses deux outils que sont le ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle et le ministère de l’Education nationale. Ces deux administrations ont commencé par dresser le bilan de l’année écoulée.
Elles ont ensuite planté le décor pour la réussite de la saison qui commence ce matin. Au ministère de l’Enseignement technique, plusieurs établissements ont été ouverts dans le but, explique le ministre Louis Bapès Bapès dans son message publié à Cameroon Tribune du 1er septembre dernier, de " rapprocher l’élève de l’école ".
Les bourses d’études ont été octroyées aux élèves les plus méritants et le déficit en enseignants, progressivement résorbé grâce à l’affectation des nombreux finissants des écoles normales supérieures.
Les actions similaires sont développées du côté du ministère de l’Education nationale. L’année scolaire qui commence aujourd’hui est placée sous un double signe : celui de la prise de conscience de tous les acteurs de la communauté éducative et sous l’angle du renouveau d’une école de qualité et de performance. Une école appelée à être un champ d’excellence. La saison 2003-2004 s’est couchée avec une pluie de mauvais résultats. L’exercice 2004-2005 se lève avec l’espoir des lendemains ensoleillés de bonnes nouvelles sous le ciel dégagé de l’éducation nationale.
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