A l’occasion de la 2e journée africaine qui lui est consacrée, CT fait un voyage dans l’univers du " traitement indigène. "
"Avancer la santé avec la médecine traditionnelle ". Tout un programme. Suffisamment expressif pour traduire l’importance de cette médecine, à l’occasion de la deuxième édition de la Journée qui lui est consacrée par le continent, comme une sorte de tradition appelée à être perpétuée. La célébration a lieu ce jour. Au Cameroun, elle a un cachet solennel : les manifestations organisées à cet effet sont placées sous l’égide du ministère de la Santé publique.
Peut-on compter avec la médecine traditionnelle, dans un contexte marqué par de remarquables avancées de la médecine dite moderne ? Question lancinante s’il en est, le thème de la 2e Journée africaine de la médecine traditionnelle y répond avec une certaine assurance et un sursaut d’orgueil plutôt évidents. Au-delà de la controverse suscitée par quelques aventuriers à col blanc, ce pan de la médecine revêt un caractère tout aussi éminemment vital. L’impact qu’il a dans le traitement des personnes est indéniable. Les potions et autres décoctions à base d’écorces d’arbres ou de plantes ont des vertus qui dépassent parfois même celles des solutions pharmaceutiques. On connaît des maladies qui échappent jusqu’ici à la maîtrise de la médecine moderne, mais dont seule la médecine traditionnelle a des remèdes appropriés. Pour une morsure de serpent par exemple, il suffit de quelques scarifications à la lame et d’une poudre noire à l’endroit indiqué, et la victime n’a plus sa vie en danger. On vous dira, par expérience que : la jaunisse se soigne mieux à " l’indigène ". Les Yanda, chez les Beti, sont réputés pour l’efficacité de leur traitement des fractures et entorses sans séquelle. Tout comme les descendants de Tsanga Ebanga, à Efok, dans la Lékié. Un vrai tradipraticien délivrera un patient des maux dits mystiques tels que l’envoûtement. Certains sont de véritables devins, capables de prédire l’avenir d’une personne ou d’un peuple.
Ce n’est pas aujourd’hui que la médecine traditionnelle fait ses preuves. En Afrique, depuis la création, elle accompagne les peuples dans leurs processus d’évolution. La nouveauté, c’est qu’elle sort des " laboratoires " pour s’exhiber sur la place publique. Il n’est plus surprenant de voir des produits de pharmacopée se vendre dans de grands centres urbains. Certains praticiens, naturopathes, herboristes, guérisseurs, ont trouvé dans les radios, une tribune pour expliquer leur science. C’est qu’ils n’échappent pas à la mode : la mondialisation !
Par cameroun Tribune
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