Mais cette colère de l'ancienne pensionnaire du Centre de Dakar (sans entraîneur depuis quelque temps, mais qui a suivi le plan de travail du Russe Victor Kerzine de Dakar) pourrait se transformer en une meilleure performance mondiale dans les prochaines compétitions en Europe auxquelles la Camerounaise compte participer. " Si c'est une victoire qu'on veut entacher, je vais aller à la finale du Grand Prix de l'IAAF à Monaco (en septembre) et je vais essayer de battre le record du monde. Je vais me battre pour garder une bonne image de l'Afrique. Et si ces gens (les auteurs des rumeurs NDLR) pensent que je prends des produits prohibés, ils ont suffisamment de temps pour me faire passer des tests. Je suis forte, je m'entraîne difficilement et je sais ce que je peux faire ".
Pour Françoise Mbango, devenue un héros national dans son pays au même titre que l'ancien " Lion indomptable " du foot, Roger Milla (présent à Athènes et supporter principal de sa jeune compatriote lors de la finale), les messages des plus hautes autorités du Cameroun et le soutien de tous les Africains au village olympique lui ont permis de surmonter ces "plaisanteries" de mauvais goût par de mauvais perdants. " Ce n'est pas à moi qu'on a fait tort, mais à mon pays et à mon continent. Et on ne peut pas faire cela, car j'ai gagné ce titre sans dopage ".
La Camerounaise de 28 ans, révélée par le Centre de Dakar, a connu une saison difficile avant d'aborder les Jeux olympiques. Mais, par son tempérament de véritable " guerrière Bamaliké ", elle a surmonté toutes les épreuves dont la séparation avec son entraîneur depuis 2003, puis se hisser au sommet de l'Olympe sur cette terre même des " Jeux ". Pour l'heure, même si les réjouissances n'ont pas trop duré, à cause des " rumeurs ", Françoise Mbango savoure les délices d'un sacré historique.
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