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Douala : Un faux magistrat Interpellé
(03/08/2004)
il extorque avec un complice 14 millions CFA à un Italien..Pendant de longues années, ceux-ci dont on ne pouvait douter de la rectitude morale sévissaient dans la métropole économique et ses environs.
Par Redaction

Quelques jours seulement après le démantèlement d’un important gang de faux policiers à Douala, la brigade territoriale de gendarmerie de Bonanjo vient de mettre la main sur le nommé Michael Nkilighoo, membre d’un groupe d’usurpateurs. Pendant de longues années, ceux-ci dont on ne pouvait douter de la rectitude morale sévissaient dans la métropole économique et ses environs. Leurs cibles de prédilection, les expatriés et les hommes d’affaires. Fabio Conti, expatrié de nationalité italienne, une de leurs victimes, est celui qui a mis la gendarmerie aux trousses de ces malfrats. Ancien employé à la société Placam à Douala, une entreprise spécialisée dans le commerce des contreplaqués, il rencontre un jour Michael Nkilighoo, un client qui se passait pour être Me Nke Joseph Marie, président de Tribunal de Première Instance de Nkongsamba.

Pendant quelques temps, les deux hommes vont " faire des affaires ". Puis, le "faux Me Nke " va présenter à Fabio un autre ami dont le véritable nom n’a pas été révélé à la presse. Dans ce jeu de titres, ce dernier va se passer pour être " Mustapha Amadou Yaya, Secrétaire d’Etat et chef de personnel au cabinet civil de la Présidence de la République ", explique Julien Ze Akam, commandant de la brigade de recherches à la gendarmerie à Bonanjo. Un titre tout de même surprenant qui lui vaudra par dessus tout respect et admiration auprès de quelques individus. " Mustapha Amadou Yaya " va ainsi promettre monts et merveilles à Fabio Conti avec, en prime, un poste d’attaché commercial à l’ambassade du Cameroun en Belgique ! Dans ce marché de dupes, " Mustapha Amadou Yaya " s’en serait tiré avec environ 14 millions extorqués à Fabio Conti, avant de disparaître dans la nature.
Les plaintes de l’italien déposées dans les commissariats et autres brigades de gendarmerie seront lettre morte. Puis, à la suite de quelques coups de fil, les trois hommes rétabliront le contact. " Mustapha Amadou Yaya " étant décidé à sucer l’expatrié reviendra à la charge. Un rendez-vous est pris pour le 27 juillet 2004 à l’Hôtel Lewat à Douala, où " Mustapha " devrait percevoir une enveloppe de 4 millions de F Cfa. Informés, les éléments de la gendarmerie organisent une descente à l’hôtel. En lieu et place de " Mustapha ", c’est plutôt une dame, sa compagne au nom de De jolie Waha qui se présente pour réceptionner le paquet. Celle-ci est prise au piège. Le même jour, au café Le Méditerranéen à Akwa, le " faux Me Nke " se voit encerclé par des éléments de la gendarmerie alors qu’il est en compagnie de Fabio Conti.
Pour l’instant, " Mustapha " court toujours. En attendant que l’enquête soit bouclée, Michael Nkilighoo et De jolie Waha sont placés au frais dans les locaux de la gendarmerie à Bonanjo d’où ils seront déférés pour répondre des faits d’escroquerie, d’usurpation de titre et d’usage. Seulement, ils continuent à clamer leur innocence.

Par Mutations



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