Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > News
AGOA: sept ans supplémentaires accordés
(18/07/2004)
la Chambre des représentants et le Sénat américains s`étaient déjà montrés favorables au projet. le président a proroge et élargit la disposition relative à l`African growth and opportunity act
Par Rédaction
Le Cameroun profitera t-il enfin de cette nouvelle opportunité offerte??


A l`unanimité, la Chambre des représentants et le Sénat américains s`étaient déjà montrés favorables au projet. Avant-hier, mercredi le 13 juillet 2004, le président Georges W. Bush a donc simplement emboîté le pas à ces derniers, en promulguant la loi qui proroge et élargit la disposition relative à l`African growth and opportunity act (Agoa).

Une décision qui vient renforcer la politique américaine mise sur pied il y a plus de dix ans, et qui vise la croissance et l`extension des échanges économiques avec une quarantaine de pays africains. Ce 13 juillet dernier d`ailleurs, lors d`une cérémonie organisée à la Maison-Blanche et à laquelle ont assisté la plupart des ambassadeurs africains, Georges W. Bush a clairement indiqué que l`Agoa " a donné aux entreprises américaines une plus grande confiance dans le climat des investissements en Afrique et encouragé les pays africains à réformer leur économie et leur gouvernement afin de profiter des possibilités qu`elle offre "

Promulguée en mai 2000, la première loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique, ouvrait en effet certains secteurs du marché américain aux produits des pays africains qui adoptent des réformes économiques axées sur l`économie de marché. Partie pour durer 8 ans au départ, le nouveau texte de loi proroge ces avantages commerciaux jusqu`en 2015 ! Un incommensurable sursis pour certains pays africains comme le Cameroun, qui tardent encore à s`engouffrer effectivement dans la brèche ainsi ouverte par le pays de l`oncle Sam. Malgré son important potentiel dans les filières telles que le textile, le bois, l`artisanat et même l`agro-industrie, le Cameroun reste en effet à la traîne depuis plus d`une décennie. Ce ne sont pourtant pas les facilités qui manquent. Dans le cadre de l`Agoa, les exportations s`effectuent sans tenir compte des quotas. Mieux, la franchise des droits de douane est assurée pour tous les 6.000 produits faisant partie du package retenu. Mais rien n`y a fait. Hormis quelques regroupements ponctuels et de sporadiques " voyages d`affaires " effectués par certains opérateurs économiques locaux aux Usa, le temps s`est inexorablement écoulé sans retombées concrètes. Ce qui n`est pas le cas pour les autres pays, souvent moins nantis que le Cameroun.

Ouverture

Le président américain a en effet rappelé que " l`an dernier, les exportations de produits africains aux Etats-Unis avaient augmenté de 55 % dans le cadre de l`Agoa et que les exportations de produits des Etats-Unis à destination de l`Afrique subsaharienne s`étaient accrues de 15 % ". " Les échanges doivent marcher dans les deux sens, a-t-il dit. Les peuples de l`Afrique et des Etats-Unis profitent de l`Agoa. C`est pourquoi c`est une bonne loi. " Par ailleurs, a-t-il fait remarquer, l`Agoa constitue un instrument puissant pour favoriser la paix dans le continent africain. " Nos concitoyens doivent comprendre qu`en ouvrant le marché de notre pays nous accroissons les possibilités de paix dans le continent africain. Les pays qui bénéficient de l`Agoa sont en train de renforcer l`Etat de droit. Ils réduisent les obstacles au commerce, luttent contre la corruption et suppriment le travail des enfants. Ils constituent un exemple important pour l`ensemble du continent et montrent que des Etats qui respectent les droits de l`individu et encouragent le développement de leur marché sont plus à même de connaître la croissance économique et la stabilité économique ".


Edward Royce, président de la sous-commission sur l Afrique de la Chambre des représentants affirme, lui, que " l`Agoa est le programme de développement le plus performant que les Etats-Unis aient mené en faveur de l Afrique ". Depuis son adoption, la valeur des exportations de textiles vers les Etats-Unis est en effet passé de 600 millions, en 1999, à 1,5 milliard de dollars en 2003, comme l`a récemment indiqué notre confrère du Washington Post. Pour ce qui est du Cameroun, le volume des échanges avec les Usa reste malheureusement insignifiant. Le pays est même presque absent du marché. Certes, avec l`avènement de la construction de l`oléoduc pétrolier qui relie le Tchad au Cameroun, on aura observé une légère augmentation des importations en provenance de l`Amérique, qui sont rapidement passées de 55 millions de dollars par an à...

184 millions de dollars environ l`an dernier. Une embellie conjoncturelle, hélas, qui n`a cependant rien à voir avec l`Agoa. Pour les onze années qui nous séparent de 2015, le Cameroun saura t-il donc rattraper le gros retard qu`il accuse ? En guise de réponse, on devrait sans doute observer, dès maintenant, le comportement des groupements patronaux locaux; ainsi que la réaction des dirigeants de la Chambre de commerce, d`industrie des mines et de l`artisanat (Ccima). De leur mobilisation effective, dépendra en effet la stimulation des investissements et de la croissance économique, la création d`emplois et l`amélioration de la compétitivité, la facilitation des réformes économiques et la réduction de la pauvreté... Autant d`objectifs visés par la loi américaine en faveur des pays du Sud admis.

Eugène Dipanda



Partager l'article sur Facebook
 
Discussions Discussion: 0 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2025. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site