Les effets provoqués par le Ghb, surnommé aux Etats-Unis la "drogue du viol prémédité", sont d’une terrible efficacité : on en verse une quantité dosée dans un verre d'eau, la victime tombe bientôt dans un sommeil sans fin. A son réveil, elle ne se souvient de rien, car les trous de mémoire causés par le produit sont jugés irréparables. Et cette drogue fait fureur dans les boîtes de nuit, les discothèques et autres lieux de jouissance, en France...
Le GHB, médicament devenu arme
Il fait fureur dans les boîtes de nuit, les discothèques et autres lieux de jouissance, en France. Il ne se passe pas de semaine sans qu’une affaire liée à cette substance ne soit révélée dans la presse française, populaire en général. Le Ghb - acide gamma hydrobutyrique - est la nouvelle terreur des jeunes filles ou femmes aux mains de violeurs impénitents. On le surnomme d’ailleurs la "drogue des violeurs". C’est une poudre blanche à granulés solubles dans l’eau. Transformée en liquide, elle devient incolore, sans goût, souvent salée. L’agresseur qui parvient à la faire ingurgiter par sa victime (féminine), a le temps de préparer son passage à l’acte en toute tranquillité.
C’est que les effets provoqués par le Ghb sont d’une terrible efficacité quand il s’agit de neutraliser la femme choisie. On en verse une quantité dosée dans un verre d'eau, la victime s’en régale, mais tombe bientôt dans un sommeil sans fin, dont la durée est évaluée par les spécialistes entre une et six heures d’horloge. A son réveil, elle ne se souvient de rien parce que les trous de mémoire ainsi créés par le produit sont jugés irréparables. Ce qui sauve du coup le violeur de toute possibilité d’être retrouvé par la police. Les seules précautions que l’agresseur doit prendre sont relatives à la dose du produit ingéré dans la boisson, dose devant être proportionnelle au poids de la victime. Les médecins sont formels, en effet, sur ce plan : en cas de surdosage, le Ghb conduit au coma et peut même aboutir au décès.
Surnommé «la drogue du viol prémédité» aux Etats-Unis et porteur de vertus aphrodisiaques, le Ghb provoque une chaîne d’effets qui vont de la soumission inconsciente de la victime à des bourdonnements, en passant par les nausées, sans oublier la perte de mémoire. En France, il est considéré comme un psychotrope majeur, d’où son classement dans la catégorie des stupéfiants depuis 1999. Selon plusieurs études réalisées à partir de 1961, année de sa découverte, le Ghb agit sur les neurones du système nerveux central humain. On sait aussi qu’il est présent dans notre cerveau «de manière naturelle (…), à une très faible concentration». La prolifération de l’utilisation de cette nouvelle arme pour agresseurs penauds n’est pas étrangère à la décision des autorités françaises de recréer un fichier national des délinquants sexuels différent de celui qui existe depuis 1997. L’actuel fichier, selon Nicolas Sarkozy, ne comprend que «2 000 noms, alors qu’il y a 8 000 délinquants sexuels» dans les prisons françaises. Le projet, piloté par les ministères de l’Intérieur et de la Justice, devrait rejoindre l’arsenal d’enquêtes judiciaires dont disposent les magistrats, policiers et gendarmes. Le projet se heurte cependant à une énorme levée de boucliers des associations de Droits de l’homme qui le considèrent comme une atteinte à la vie privée des citoyens.
Restez vigilants et attentifs!
C'est dans les soirées que les filles sont les plus vulnérables
La multiplication des affaires de viols liés au GHB et à ses dérivés est très inquiétant, il est donc recommandé d’ouvrir l’œil et d’être méfiant. Si vous allez faire la fête entre amies et que vous constatez que l’une de vous n’a pas un comportement normal, n’attendez pas que le drame se produise pour intervenir. Autre conseil important, ne quittez jamais des yeux votre verre et n’en acceptez jamais venant d’individus que vous ne connaissez pas ou mal.
En cas de doutes, abstenez vous. Demandez le soutien d’amis ou auprès des services de l’établissement où vous vous trouvez.
La non-culpabilisation du violeur, l’amnésie engendrée par l’absorption du GHB, le très bas prix de vente, rendent la drogue du viol particulièrement attractif pour certains hommes, désireux de transformer la plus réticente des filles, en « fille facile ». Plus grave : n’ayant plus recours à la violence, des hommes qui n’auraient jamais commis de viols auparavant, utilisent le GHB comme ils utiliseraient un aphrodisiaque ! C’est absolument affolant
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