La tragédie se déroule dans un débit de boisson où les deux protagonistes sirotaient un pot Selon des sources, tout serait parti d’une chaude discussion relative au sport pour certains, et à une femme pour d’autres. « Nous étions en train de boire avec un gendarme en tenue ici. Par la suite, celui qui a tiré est venu et s’est joint à nous. Vers 17 heures, les deux ont eu des accrochages et sont sortis. Quelques temps après, nous avons entendu le coup de feu partir », raconte un témoin.
Quelques minutes seulement après, ayant perdu plusieurs litres de son sang, la victime rend l’âme en présence de son épouse qui lui avait pourtant dit avec insistance de rebrousser chemin. « Je passais sur la route.
Mon époux m’a vue et m’a appelée. Je me suis rendue compte qu’il discutait âprement avec un monsieur que je ne connais pas. Pour le convaincre de rentrer avec moi, je l’ai pris par la main en le tirant. Mais il ne m’a pas compris. Alors que je le tenais encore, le gendarme a tiré sur sa poitrine », raconte madame Etoundi, tout en larmes.
C’est plusieurs heures après que le policier chargé de régler la circulation viendra, en compagnie d’un autre gendarme, mettre la main sur l’assassin. Il est alors, selon des sources, conduit au Secrétariat d’Etat à la Défense (Sed).
Ce crime inexpliqué vient allonger la liste des bavures perpétrées par les hommes en tenue. Au lieu de protéger les populations, policiers, gendarmes et militaires sont devenus des véritables loups pour les citoyens, détenant ainsi la palme d’or des crimes odieux. On se souvient encore comme si c’était hier, qu’un gardien de la paix, devenu chauffard, avait écrasé deux femmes au rond point de la poste centrale. Avant lui, c’est un officier de police qui abattait un vigile à Mbandjock.
Tout cela couronné par la fusillade d’un jeune homme à Bafoussam par un commissaire de police. A se demander ce qu’est devenue la formation des hommes en tenue au Cameroun. Depuis que les grandes écoles se sont transformées en véritables marchés, les pauvres citoyens qui ne demandent qu’à vivre sont torturés, abattus froidement dans un pays où le pouvoir de l’argent corrupteur fait régner l’impunité et éloigne les criminels des geôles.
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