Cette fois ci, ils ont recommencé en véhiculant des rumeurs sur le décès du chef de l’Etat. Mais vous avez tous constaté que personne n’est effectivement mort. Donc, l’histoire me donne raison d’avoir affirmer en 1991 : il y a ‘’zéro mort’’". La présence du professeur Augustin Kontchou Konmegni, le 13 juin dernier au meeting de clôture de campagne du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc) pour les municipales partielles dans la commune rurale de Bayangam n’est pas passée inaperçue.
Il a largement commenté la dernière actualité à propos de Paul Biya. L’ancien ministre de l’Information et de la Culture est de l’avis de Jacques Famé Ndongo, l’actuel ministre de la communication, qui à la suite des "folles rumeurs" du week-end du 4 au 6 juin dernier a trouvé un coupable en la personne de Ndzana Sémé. Comme du temps où il officiait au Mincom, il n’a pas manqué cette occasion de fustiger ces journalistes qui répandent les rumeurs.
L’agrégé de science politique qui s’exprimait au meeting de clôture de la campagne des municipales partielles à Bayangam, a rappelé aux militants du Rdpc que la politique est une affaire d’intérêt. Et seul le parti au pouvoir est apte à répondre à leurs préoccupations. C’était en présence du Minesup Maurice Tchuenté et du gouverneur de l’Adamaoua.
Comme lors du meeting d’ouverture de la campagne électorale du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc) à Batoufam le dimanche 30 mai 2004, le gouverneur Noutsa a déposé ses attributs de commandement territorial pour se draper de la tenue d’un parti politique. En violation des exigences de réserve et de neutralité politique recommandées aux autorités administratives par le Minatd. Par ailleurs, André Sohaing, qui aime bien se présenter comme "le tout premier maire élu de Bayangam" a largement vu sa puissance s’effritée pendant cette campagne.
D’abord son débarquement de la présidence de la commission communale de supervision au profit de Maurice Tchuenté. Ensuite, la limitation de ses mouvements et de ses propos pendant les différentes sorties officielles et même officieuses du parti des flammes étaient inscrites dans la stratégie de ses camarades. Les effigies par lui imprimées ont été censurées au moment où ses affidés voulaient les afficher le vendredi 11 juin dernier.
Dans la même logique, le quartier général du parti au pouvoir à Bayangam a été transféré de son domicile de Kassap pour celui du Dr. Benoît Takam, situé à un jet de pierres du péage. Cette mise en quarantaine a été justifiée par son impopularité auprès des villageois qui disent ne pas voir à quoi leur sert un maire milliardaire. Enfin Georges Pouokam, Nayang Toukam, Joseph Djieyip respectivement chef de villages Bayangam, Batoufam et Badrefam se sont saignés pour que le parti des flammes triomphe dans leur village respectif. Ils n’ont pas hésité à soutenir que, dans un pays, il est toujours sage de s’aligner dans le camp du souverain régnant, jusqu’à sa mort.
source: Quotidienmuations, Guy Modeste Dzudié
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