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Les Etats-Unis accusent Fame Ndongo
(01/06/2004)
Secteur audio-visuel: des exactions selons les USA.
Par Rédaction

Le président Paul Biya qui déclara, il y a déjà plus de dix ans, devant la presse française, vouloir entrer dans l’histoire comme celui qui aura apporté aux Camerounais la démocratie et la prospérité écoutera-t-il tous les appels qui viennent se joindre à ceux des promoteurs du projet Freedom Fm, ainsi que le personnel et leurs familles frustrés qui demandent la levée de l’interdiction de ce projet audiovisuel privé ?

C’est en tout cas déjà de 10000 personnes qui ont déjà signé la pétition en faveur de la libération de Freedom Fm, deux semaines après son lancement à Bujumbura par l’Omac et l’Uepac, deux organisations sous-régionales des médias, dans l’objectif de 100000 signatures d’ici septembre 2004.

Ces appels qui se multiplient en vue d’une intervention du chef de l’Etat surviennent au moment où le département d’Etat américain, dans son rapport 2003 sur les droits de l’homme à travers le monde, publié à Washington la semaine dernière, relève que la liberté d’expression et de la presse continuent à subir de graves entraves au Cameroun.

Il constate, s’agissant du secteur audiovisuel privé que quatre ans après la publication en avril 2000 du décret fixant les conditions de création et d’exploitation d’une radio électrique, aucune licence, telle que prévue par le texte réglementaire, n’a à ce jour été accordée. « Les radios et télévisions privées sont forcées d’opérer dans l’illégalité».

Le rapport du gouvernement américain relève qu’en décembre 2003, le responsable de la section Affaires Publiques (de son acronyme PAS, « Public Affairs Section en anglais) de l’ambassade des Etats-Unis à Yaoundé a eu une discussion avec le ministre de la Communication, Jacques Fame Ndongo. Le diplomate étasunien avait alors réitéré au ministre camerounais la nécessité de favoriser le développement au Cameroun d’une presse vraiment libre.



Freedom Fm : l’exemple type de l’illégalité forcée

L’on constate que cinq mois après cette rencontre, aucune licence n’a été accordée à une radio ou télévision privée. Le ministre de la Communication, (au nom du gouvernement Biya/Musongè ?) continue de contraindre les radios et télés privées à opérer dans l’illégalité. Il préfère ainsi, depuis plus d’un an, leur octroyer des autorisations provisoires. Qui plus est, il le fait à sa guise mais surtout il impose toujours des thématiques et des parrainages de services et administrations publics aux organes naissants. Pendant ce temps les responsables du Groupe Le Messager ­ devenu Free Media Group -, promoteurs de la radio Freedom Fm, qui avaient introduit depuis octobre 2002 une demande de licence, ne l’ont toujours pas obtenue. Malgré leurs démarches auprès des responsables en charge de la gestion de ce secteur. Plus grave, le ministre de la Communication, non content d’installer ainsi l’exercice de cette activité à ses humeurs et dans l’illégalité la plus totale, a purement et simplement interdit le lancement des programmes de ce qui devait être à Douala- (Bonabéri), Freedom Fm. Il a même fait sceller, depuis plus d’un an, par la police, ses installations.

Pour la Commission indépendante contre les discriminations (Comicodi), ces manœuvres du ministre de la Communication constituent une discrimination grave perpétrée à l’encontre des promoteurs de Freedom FM. Dénonçant ce qu’il considère comme des dérapages de Jacques Fame Ndongo, le collaborateur gouvernemental de Paul Biya en charge de ce secteur, le président du Comicodi, Jean Claude Shanda Tonmè, dans une correspondance datée du 20 mai 2004 invite le Chef de l’Etat à utiliser son pouvoir suprême pour y mettre fin.
Le Comicodi qui pense, comme d’ailleurs nombre d’observateurs impartiaux, que l’image du Cameroun est fortement écornée par la gestion haineuse de ce type de dossier soutient que « l’embastillement de Freedom Fm ne repose sur aucun argument de droit, et constitue un danger politique pour tout le monde». «[ Nous] assistons dans cette affaire à un des faits de discrimination les plus troublants depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la communication sociale» s’inquiète-t-il «Ce sont des années d’avancement qui sont remises en cause, des conquêtes sociales et politiques qui sont reniées, des investissements moraux, matériels et professionnels qui sont cassés. L’histoire n’excuse jamais ce genre de haine et de dérapage» prévient le Comicodi. Le président Biya qui s’est souvent voulu un légaliste pointilleux, va-t-il, en cette année électorale importante, user de son pouvoir de suggestion, pour mettre fin à cette affaire cocasse ? Rien n’est moins sûr.

source: LeMessager, Alex Gustave AZEBAZE


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