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Sic-Douala : Le directeur retrouvé mort
(27/05/2004)
Le directeur retrouvé mort dans sa chambre .On parle d’empoisonnement, en attendant les résultats de l’autopsie.
Par Marion Obam, Quotidien Mutations
Il règne un calme lourd dans les couloirs du siège de la Société immobilière du Cameroun de Douala, située sur l’avenue De Gaule au quartier Bonapriso. Le bureau du directeur régional est fermé. Aucune voix n’est audible derrière les portes. En fait, les employés chuchotent. Personne ne veut être le premier à poser la question qui brûle les lèvres de tous : qu’est-ce qui a tué le chef ? Depuis l’annonce lundi, 24 mai 2004 au matin, du décès du directeur régional par intérim de la Sic Douala, Guillaume Aloys Marie Bal’Elongo, âgé de 45 ans, ses collègues semblent bouleversés. Ce d’autant plus qu’ils ont tous fêté, au domicile du défunt, la médaille du chevalier du mérite Camerounais qu’il avait reçue le 20 mai 2004, après 20 ans de service dans la société. Les réjouissances, dit-on, se sont d’ailleurs poursuivies le lendemain, 21 mai, chez un autre collègue qui avait également reçu une médaille. Rien dans l’attitude de " Balladur ", comme l’avaient surnommé ses amis, ne laissait présager qu’il avait rendez-vous avec la mort dans la nuit de samedi à dimanche…

D’après le commandant de brigade de Bonamoussadi, l’adjudant-chef Menanga Ahanda : " Dimanche 23 mai, nous avons reçu un coup de fil du voisin du feu Bal’Elongo, qui nous signalait le décès de ce dernier à son domicile à la cité Maképé au bloc D. Nous nous y sommes rendus en compagnie du procureur de la République, du sous-préfet et du médecin pour faire les constats d’usage du décès et faire des enquêtes. Sa nièce qui a informé les voisins, relate que son oncle est rentré samedi 22 mai vers 22h. Il a reçu deux coups de fil et est ressorti environ 40mn après. Il est rentré chez lui vers 1h30mn du matin et s’est immédiatement couché. Il n’avait rien d’anormal. Dimanche matin, il ne s’est pas réveillé. A 13h, s’inquiétant de ce que son oncle ne s’était pas levé depuis le matin, sa nièce est allée ouvrir sa chambre. Il n’a pas réagi. C’est lorsqu’elle l’a touché et qu’il est retombé sur le coté, froid, le corps raide, qu’elle s’est précipitée pour appeler les voisins. En l’absence de l’épouse du défunt, Béatrice Bal’Elongo, partie pour un enterrement au village depuis vendredi, les voisins ont dû prendre quelques décisions comme celle d’informer la gendarmerie ".




Mauvais sort

Le corps a été déposé à la morgue de l’hôpital général de Douala. Les résultats de l’autopsie n’ont pas encore été rendus publics. Cependant, la famille crie à l’empoisonnement. " Quand nous avons amené le corps à la morgue, il a commencer à enfler. Le ventre a pris un volume impressionnant. Balladur a été empoisonné. Il avait des conflits réels au sein de son entreprise. Son poste était très convoité et il a échappé à plusieurs tentatives d’empoisonnement et d’agression criminelles qui étaient menées contre lui. Cette fois-ci, ils l’ont eu. Mais le coupable n’ira pas au paradis ", prévient un membre de la famille Bal’Elongo. Ces propos auraient pu être dictés par la douleur, mais quelques informations obtenues du coté de la Sic poussent quand même à la réflexion. D’abord la direction régionale de la Sic Douala est un poste très convoité parce que c’est le plus grand portefeuille de la Sic au Cameroun, avec un peu plus de cinq mille logements répartis dans les cités de Bonamoussadi, Makèpè, Kotto, et des Palmiers. Le dernier conseil d’administration de la Sic s’était achevé en queue de poisson, dit-on, parce que les différents membres n’arrivaient pas à s’accorder sur le nom du nouveau directeur.

Encore moins, s’il fallait maintenir à ce poste celui qui a assuré l’intérim pendant 16 mois, après que son prédécesseur, Garba Mamadou, a été tué dans un accident de circulation jugé " bizarre " par les employés de la Sic eux-mêmes. Lesquels racontent d’ailleurs qu’à peine le décès de Guillaume Aloys Marie Bal’Elongo a-t-il été confirmé, que la guerre au poste de directeur régional a repris de plus belle, et les clans se sont déjà formés. Certains vont jusqu’à dresser la liste des défauts du disparu qui, prétend-on, refusait les logements à certains et en donnait à d’autres, parce qu’ils étaient, soit de la même ethnie que lui, soit pour de l’argent. Une situation particulièrement terrorisante, qui a poussé le directeur général de la Sic, Gilles Roger Belinga, à débarquer à Douala dès lundi, 24 mai 2004. Il est question de mettre de l’ordre dans la maison en calmant les ardeurs et autres rancœurs entre agents de la Sic de Douala, après ces deux décès successifs. En moins de deux ans…

Source: Quotidien Mutations





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