Les Eléphants n'ont pas pu prendre la revanche de la finale 2006 et ont été corrigés par une Egypte sure de son fait
Par Berisports (Nkwayep Mbouguen)
La joie égyptienne
Dans le deuxième quart de finale, les Egyptiens ont déroulé face à des Ivoiriens en dessous de ce qu'ils avaient pu montrer jusque là. On savait les pharaons en forme, même si on avait encore quelques doutes sur leur état de forme, mais après ce match on est convaincu, tant les champions en titre ont été à l'aise, autant physiquement que techniquement, et n'auront jamais été inquiétés par des Ivoiriens en perdition.
En effet, les capacités offensives qu'on connait chez les Ivoiriens ne se seront jamais mises en place face au pharaon, et à l'exception d'un Kader Keita virevoltant, les Drogba, Dindane et autres Kalou ont été transparents, voire même médiocres.
Au milieu, la paire Zokora - Touré, jusque là impériale n'a pas tenu ses promesses, trop facilement éliminée face à une équipe privilégiant la circulation de balle plutôt que les duels. Et à ce jeu, les Egyptiens se sont balladés, faisant preuve d'un mental et d'une force de caractère impressionante face aux stars ivoiriennes.
Au final, on a assisté à une démontstration egyptienne, aussi bien dans le réalisme que dans la qualité de jeu, Drogba en face ayant raté beaucoup d'occasions de remettre son équipe dans le sens de la marche.
Dans un match où l'Egypte a rapidement ouvert le score, la Côte d'Ivoire a pêché et n'a pas su concrétiser rapidement ses occasions, manquant d'inspiration devant le but, et manquant de transformer ses rares occasions.
Et si Kader Keita, a fait croire l'espace d'un instant à un hypothétique réveil ivoirien, d'une frappe splendide pleine lucarne, les Egyptiens ont vite remis les pendules à l'heure, d'une frappe de Zaki moins impressionnante mais non moins efficace que celle de Keita.
Au final, les Ivoiriens qui comptaient bien aller au bout, ont terminé ce match avec une belle désillusion, surtout au vu du score final sans appel, qui aurait même pu être plus large.
Pourtant, les Ivoiriens ont eu des phases positives, et quelques occasions très franches, mais ont été trop inconstants dans le match pour réellement mettre en danger leur adversaire.
En effet, les vice-champions d'Afrique n'ont pas eu la constance nécessaire dans un match de ce niveau, surtout face à une Egypte au top physiquement, qui ont gagné un nombre incalculables de duels, autant au milieu de terrain qu'en défense.
Comme il y a deux ans face à l'Egypte, Didier Drogba est passé à côté de son match, avec des gestes approximatifs auxquels l'attaquant de Chelsea ne nous a pas habitués. Face au but, dans les duels ou sur le placement, le ballon d'or africain 2006 qui a souvent été signalé hors-jeu n'a pas pu avoir son influence habituelle sur la défense adverse. A ses côtés, Dindane et Kalou ont trop souvent cherché la différence individuelle, avec un final pas toujours heureux.
On assistera donc à une finale Egypte - Cameroun, remake du premier match du groupe C, qui s'était terminé largement à l'avantage des pharaons. Mais depuis lors, les lions ont fait du chemin, et semblent mieux à place et plus difficile à aller chercher, et auront certainement toutes les griffes dehors pour s'approprier un éventuel cinquième sacre africain.
2nde période: 3 buts en 5 minutes
Le ballon n'a pas souri à Drogba
Les Ivoiriens pourtant commencé ce match en dominant légèrement leurs adversaires, Drogba sonnant la charge pour les éléphants. Mais à la 12e minute, c'est bien l'Egypte qui frappait le premier coup, ouvrant le score d'une frappe déviée de Fathi, qui manquait peu après d'aggraver le score.
Menés pour la première fois lors de cette CAN, les Ivoiriens réagissaient et tentaient de revenir, ils butaient tous sur Al Hadary à l'image de Drogba, dont la frappé à la 25e, les têtes piquée et boxée à la 45e et 48e minute avaient toutes été repoussées par le portier égyptien, qui jouait parfaitement son rôle de dernier rempart.
Et à l'heure de jeu, c'est encore l'Egypte qui faisait sensation, doublant la mise d'une tête de Zaki sur un corner mal dévié par Zokora (62e)
Dans la foulée pourtant, Keita avait réagi d'une frappe splendide qui avait laissé le portie adverse sur le carreau, tentant de rameuter ses coéquipiers, montrant par la même que les buts égyptiens n'étaient pas inviolables (64e)
Mais les Egyptiens, trop forts ce soir allaient par Zaki, toujours, creuser l'écart, l'attaquant profitant d'une hésitation de Kolo Touré pour placer une jolie frappe à ras de terre hors de portée de Loboué ayant remplacé Barry, blessé.
Les Ivoiriens allaient alors se jeter à la poursuite du score, Gérard Gili alignant les attaquants, mais les Ivoiriens, trop brouillons dans le jeu, cherchant trop l'exploit individuel, n'allaient jamais réussir à s'approcher de la surface adverse, et c'est Aboutrika qui allait en fin de match corser l'addition.
Carton jaune aux Egyptiens
Keita avait remis son équipe dans le bon sens
L'Egypte a fait montre d'une maturité et d'une solidité dignes des plus grands, et apparait plus que jamais comme le candidat légitime à sa succession.
Carton jaune tout de même aux pharaons, qui en deuxième mi-temps, ont fait preuve d'un manque de fair play qui n'avait pas lieu d'être. Les mauvais gestes, les simulations grossières, tout était bon pour grapiller quelques secondes pour se rapprocher un peu plus de la fin du match.
Les pharaons, moins explosifs qu'en 2006, affichent une forme physique étonnante, et ont une capacité à mettre en place en quelques passes des attaques éclairs qui s'avèrent souvent mortelles.
Les Camerounais devront verrouiller le milieu de terrain et mettre un pressing constant aux champions en titre pour espérer l'emporter, car autrement, les lions ne l'emporteront pas à leur bête noire.