Un commerçant achète les marchandises pour 40 500 f. Il calcule que le pourcentage de son bénéfice est de 20 %. Quel est celui de sa perte ". Voilà le libellé du premier des quatre problèmes de l'épreuve de mathématiques du concours d'entrée en 6 ème qui a eu lieu hier sur l'étendue du territoire camerounais. " L'épreuve de mathématiques était un peu dure. Mais le reste abordable. C'est en quelque sorte la somme des cours que nous avons vus pendant l'année scolaire ". Propos de Nkoum Kyame, candidate au concours d'entrée en 6ème au collège de la Retraite. La petite fille de 10 ans relaie ici un avis partagé par une bonne partie des candidats à ces épreuves. Un point de vue quelque peu compréhensible, puisqu'ils étaient peu nombreux à pouvoir résoudre le premier problème. Alors qu'il fallait comprendre qu'en fait, il n'y avait aucun calcul à faire. Du moment où, lorsqu'il y a bénéfice, il ne saurait avoir perte. Pour le reste, du côté des dirigeants d'établissements rencontrés, on ne décrie aucun véritable problème. Hormis quelques-uns liés au stress des candidats.
" Il y en a un pour qui le tract était tellement fort qu'il s'est laissé aller dans sa culotte. Certains n'arrêtaient pas d'aller aux toilettes. Mais il faut comprendre qu'il s'agit pour la plupart de tout petits", explique le principal du collège de la Retraite, Mme Marie Hélène Mbarga. A propos de l'âge des candidats, il faut dire qu'on a retrouvait de bien jeunes, notamment Christine Mballa, 8 ans, qui avait quand même son mot à dire parmi ses camarades parfois de quatre ans plus âgés qu'elle. La tendance n'est pas la même dans les établissements publics où ils étaient un peu plus âgés. Au Cetif de Nsam par exemple, le plus vieux avait 15 ans, tel que nous a signifié le responsable de l'établissement. Par ailleurs, cette année, les effectifs étaient pratiquement les mêmes. Et oscillaient entre 700 et 1000 candidats. Un chiffre bien trop élevé, vu les places disponibles dans les établissements. "Le concours d'entrée en 6ème n'est pas un examen. C'est un concours sélectif. Autrement dit, il faudra trouver une place à tous les candidats. Alors qu'au Cetif de Nsam par exemple, nous avons cinq classes de 6ème pouvant accueillir soixante élèves chacune", explique la directrice.
Source: Quotidien Mutations
|
