D’abord connu sous le nom d’Institut de formation statistique, l’Issea assure la formation des agents techniques de la statistique ; adjoints techniques de la statistique et ingénieurs des travaux statistiques. Il organise également le recyclage et le perfectionnement des praticiens de la statistique et de l’économie et pratique la recherche appliquée. Toutefois, il est difficile de dire exactement quel est la filière du défunt. Malgré la présence de quelques membres de sa famille sur les lieux du drame. Certains l’accompagnaient d’ailleurs au moment de la tragédie.
Affligés, ces derniers, comme la plupart des badauds agglutinés de part et d’autres du trottoir, observent avec consternation l’horrible spectacle qu’offre le disparu. A genou, sous le capot du taxi incriminé, le front au sol dans la posture de prière des adeptes du prophète Mohammed, la dépouille de Dourouhou semble scotchée à un pan du mur. Une défaillance technique serait à l’origine de cet autre drame sur la route. Un témoin raconte : “ Le taximan descendait à vive allure en criant au secours. Le mort voulait traverser la route. On ne sait pas ce qui s’est passé. Toujours est-il que, il l’a pris au niveau du pont, l’a traîné jusqu’où vous le voyez ”.
Il montre, au passage, une chaise cassée et une table – cette dernière a atterri dans la rivière qui coule non loin de là – entraînés par le taxi dans sa course folle.
Pour sa part, le conducteur a été conduit en urgence dans un hôpital de la place. Il s’agit d’un mécanicien, d’après certaines sources. Il “ testait ”, le taxi immatriculé CE 3201 Z dont le propriétaire n’avait pas encore été identifié au moment où nous quittions les lieux à 11h45. Au regard de l’état du véhicule, dont le capot est complètement bousillé alors que le volant s’est presque joint au dossier chauffeur, beaucoup se demandent s’il survivra à ses blessures. Cet énième accident interpelle les consciences. Ce chauffeur avait-il le permis de conduire ? L’état technique du véhicule autorisait-il un déplacement ? La route était-elle bonne ? Etc. Comme quoi, la campagne conjointement menée en ce moment par la Fondation Jane and Justice et le ministère des Transports n’est pas gratuite.
Source: Le Messager
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