Le Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala avait en effet donné jusqu’au 31 janvier dernier à ces vendeurs pour déguerpir. Faisant fi de ce délai, nombre de ces commerçants n’avaient toujours pas dégagé les comptoirs de fortune qui jonchent les emprises publiques à cet endroit de la ville de Douala et qui casent de gigantesques embouteillages. Samedi dernier, 02 février, aux environs de 24 heures, le Délégué du gouvernement est donc passé à l’acte.
Une centaine de " gros bras " récrutés par la Cud, des agents de Metroplis, aidés par un engin de destruction et plusieurs camions de ramassage de conteneurs, ont été mobilisés tard dans la nuit pour détruire ce qui tient lieu de boutique. Malgré l’heure tardive des opérations, une bande de curieux, parmi lesquels de nombreux propriétaires ont accouru et assisté impuissants à la rage des " démolisseurs ". Mais ils ont été tenus en respect par la foule de policiers et gendarmes qui s’y trouvaient.
Coûts
Fritz Ntoné Ntoné n’a donc pas voulu prendre beaucoup de risques en procédant à la destruction en journée. " L’heure choisie n’est pas un hasard. Nous avons voulu éviter le risque d’opposition que l’on peut avoir ", a indiqué le Délégué du gouvernement. Comme au cours de la rencontre avec ces commerçants, il y a quelques jours à la Communauté urbaine, il a rappelé les dispositions qui ont été prises pour empêcher la réinstallation de ces vendeurs : des agents de la société Metroplis, ainsi que des éléments des forces de l’ordre y seront déployés nuit et jour. Toutefois, ces commerçants ont le choix entre trois sites de recasement qui leur sont proposés depuis longtemps. Il s’agit du marché Sincatex, du complexe Mokam et du complexe Macat. Certains vendeurs trouvent élevés les coûts pratiqués par les promoteurs de ces marchés. D’autres jugent les conditions hygiéniques peu confortables. Mais au-delà de ces reproches, ils seront obligés, désormais, de faire contre mauvaise fortune bon cœur.
Source: Quotidien Mutations
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