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Un policier abat un jeune homme à Leboudi
(01/02/2008)
Une querelle foncière serait à l’origine du meurtre qui s’est produit hier matin.
Par Lindovi Ndjio

Le jeune garçon âgé de 28 ans a été retrouvé mort non loin de son domicile. Même si les circonstances de sa disparition restent floues, les témoignages concordent sur un point : le garçon a été abattu par un policier en service à la Division provinciale de la police judiciaire du Centre, amené par Jean Tabi, son oncle et Ondobo Charles, le fils de Jean Tabi.
Des images prises avec un téléphone portable montrent un garçon couché sur le ventre, le torse nu. Selon Ebock Ambara, le commandant de la brigade de gendarmerie d’Okola, " la victime a reçu une balle sur la côte gauche, mais la balle se trouve au niveau du cou ".

Ce qui laisse croire que " la victime n’aurait pas reçu la balle debout. Auquel cas la balle lui aurait transpercé le ventre ".
Ernest Ndzana, le propriétaire du champ où a eu lieu le crime est celui qui a découvert le corps du bonhomme. L’homme qui travaillait dans sa plantation témoigne avoir entendu : " le coup de feu ". " Je me suis dit que c’était un chasseur. Par la suite j’ai vu des policiers passer. En route, j’ai entendu l’un d’eux dire : mission réussie ", raconte-t-il. Cette expression vient renforcer la position de ceux qui croient à la thèse d’un coup préparé par Jean Tabi et son fils, avec la " complicité " d’un commissaire de police Charles Simplice Eloundou. Ce dernier n’a pas cependant pu répondre à l’accusation, promettant de s’exprimer plus tard.

Impuissant

Tout serait parti d’un conflit foncier au sein de la famille. Colette Nkoa, une dame qui se présente la nièce de Jean Tabi, raconte avec émotion : " le père du défunt n’a pas eu de garçon. Il a donc cédé son héritage à ses petits-fils. Un mode de succession contesté par le chef de groupement, et Jean Tabi ". La dame et d’autres voisins ajoutent que : "les contestataires disent que les neveux ne sont pas de la même tribu, et ne sont que leurs neveux qui ne doivent pas prétendre à la succession. "

Des sources confirmées par la gendarmerie d’Okola font savoir que lors du réveillon de la Saint Sylvestre, Achille Ekassi a agressé des invités que Charles Ondobo recevait dans un bistrot. S’en suivra une altercation. Plus tard, son cousin lui porte plainte auprès à la police judiciaire du Centre. Ekassi ne répondra jamais aux convocations du commissaire Eloundou que l’on dit proche de la famille et notamment de Jean Tabi.

Selon le commandant de brigade gendarmerie d’Okola, c’est pour cela qu’une mission commandée par le commissaire Eloundou, composée de quatre éléments de police conduits pas un officier de police du nom de Ze est arrivée dans le village autour de 9h. Amenés par Achille Ondobo, ils étaient à la recherche du défunt. Une première perquisition à son domicile est infructueuse. Ils sont alors conduits par Ondobo dans un stade de football que Ekassi fréquentait régulièrement.

Mais le récit de cet ami du défunt qui a requis l’anonymat rencontre de nombreuses similitudes avec les autres, et paraît plus vraisemblable : " Parvenus au stade, les policiers qui ne le connaissaient pas se sont arrêtés, le temps de les repérer. Mon petit frère qui est parmi les premiers à les voir était proche de lui a paniqué. Un des policiers en civil s’est courbé pour retirer son pistolet dissimulé dans ses chaussettes. Comme mon frère n’a pas bougé, il a compris que ce n’était pas lui. Pendant ce temps, Achille l’appelait. C’est le silence de mon frère qui a alors attiré son attention. Quand il lève la tête, il les aperçoit et s’accroupit rapidement. Ondobo crie " le voilà ". Les flics se lancent à sa poursuite. Puis on entend des coups de feu.

Après le meurtre, les missionnaires sont rapidement rentrés sur Yaoundé. Charles Ondobo quant à lui a dépêché une voiture pour amener sa famille avec lui. Seul son père est resté au village pour assister impuissant à la destruction de sa maison par les villageois. Une enquête est ouverte à la Brigade d’Okola où Jean Tabi est gardé à vue.


Source: Quotidien Mutations


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