La première conférence semestrielle des gouverneurs de province s’ouvre ce mardi 29 janvier 2008 au Palais des congrès de Yaoundé. Le thème général des travaux est : “ Autorités administratives et consolidation de la croissance économique ”.
Le programme prévoit plusieurs communications dont celle du vice-Premier ministre Jean Nkueté sur “ Autorité administrative et coordination des activités agricoles et du développement rural ” ; celle du ministre Louis Paul Motazé sur “ Le programme national de développement participatif : important vecteur du développement à la base ”… Celles-ci seront complétées par des exposés de directeurs de l’administration centrale.
Dans sa version officielle, le programme ne comporte aucun arrêt sur les sujets politiques de l’heure. “ Le ministre Marafa Hamidou Yaya ne va ni éluder encore moins rester silencieux sur ces questions ”, prévient sous anonymat un administrateur civil. En parcourant le programme des travaux, figure en bonne place, à l’ordre du jour, une séance à huis clos à la salle de conférence du ministère de l’Administration territoriale. C’est la seule articulation qui est déportée au ministère, loin de toute curiosité.
Selon des sources bien introduites, ce sera l’occasion pour le ministre Marafa de donner aux gouverneurs des recommandations de fermeté et les directives de répression contre toute tentative d’insubordination ou de violation des “ règles établies ”.
“ Le climat d’insécurité gagne le terrain. L’Etat est étranglé à tous les niveaux. Il y a d’un côté les prévaricateurs du régime qui ont peur d’être mis hors jeu ou aux arrêts par le président Biya. D’autre part les marches initiées par certains leaders d’opinion mettent en difficulté le fonctionnement de l’Etat ”, commente un haut cadre du Minatd.
Ils sont ombreux à penser comme lui, que Marafa va conditionner les gouverneurs. Face au régime qui se durcit, les “ chefs de terres ” seront mis en état d’alerte maximum. Le huis clos entre le Minatd et les gouverneurs a les allures d’un avertissement en direction des marcheurs. La répression sera très forte en cas de “ menace de trouble à l’ordre public ”. Avis donc !
Source: Cameroun Link
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