Une voiture, des portables, montres, bijoux et près d'un million de francs emportés au Friends. " Tout s'est passé très vite.... Ils sont arrivés, ils nous ont demandé de vider nos poches... Et ils sont repartis moins de cinq minutes après, emportant, montres, portables, ainsi que le véhicule d'un client... On n’a rien compris". C'est ce qu'on pouvait entendre dimanche dernier sur la devanture du "Friends"...
Par Constant R.Sabang, Quotidien Mutations
Tout s'est passé très vite.... Ils sont arrivés, ils nous ont demandé de vider nos poches... Et ils sont repartis moins de cinq minutes après, emportant, montres, portables, ainsi que le véhicule d'un client... On n’a rien compris". Dimanche dernier, sur la devanture du " Friends ", un café-restau assez couru et situé en plein cœur de la ville de Yaoundé, en face de l'immeuble abritant l'ancienne salle de cinéma le Capitole, c'est en substance ce qu'on pouvait entendre dimanche soir. Aux alentours de 22 heures. Le vigile qui tient ces propos, n'en revient pas. Seule la blessure consécutive à un coup de crosse qu'il a encaissé sur la tempe témoigne du passage en ces lieux, paisibles en cette fin de week-end, d'un gang armé. Qui visiblement avait minutieusement préparé son coup. Tout commence peu après 22 heures. Selon des témoins de la scène, "un individu est entré, il a jeté un regard panoramique dans la salle avant de ressortir immédiatement". Les clients et le personnel présents dans la salle, et tout particulièrement des ressortissants Libanais, assis juste à l’entrée et plongés dans une intense partie de cartes n'ont pas particulièrement fait attention à l’homme.
"Visiblement, commente plus tard un autre témoin, il semblait vouloir s'assurer la présence en ces lieux de quelqu'un de précis." Ce dernier, dont l'identité ne nous a malheureusement pas été révélée, s'avèrera être leur principale victime...
"Quelques instants après, cinq autres individus investissent les lieux". Tous ceux qui passent par là sont sommés de rentrer à l'intérieur. Le vigile du Friends, qui entre temps est allé faire une course pour ses patrons arrive au même moment. Les bandits lui demandent également d'entrer. Face à sa résistance, l'un d'eux lui assène un violent coup de crosse à la tempe. L'infortuné s’affale et saigne abondamment. Toutes les personnes présentes dans la salle réalisent soudain que ce qui se passe est assez grave. Les bandits qui n'ont même pas pris la peine de cacher leurs visages donnent des ordres brefs auxquels les victimes obtempèrent. Tout le monde est fouillé sans ménagement. Tandis qu'à l'intérieur, portables, montres, bijoux et espèces sonnantes et clefs de voiture changent immédiatement de propriétaires, dehors , en cette fin de long week-end, certains jouent les prolongations d'un interminable week-end. Et personne ne réalise ce qui se trame.
Moins de cinq minutes après leur irruption, les malfrats ressortent et s'évanouissent dans la nature. Emportant avec eux un véhicule flambant neuf. " Une Toyota nouvelle coupe de couleur verte, estimée à près de 19 millions de Cfa", nous indique un des témoins.
Revenus de leurs émotions après le passage des éléments du Gso, -corps d'élite de la police camerounaise- arrivés moins d'un quart d'heure après le départ des braqueurs, certaines victimes estiment en outre que le propriétaire du véhicule emporté aurait manifestement été suivi et détenait apparemment une forte somme d'argent sur lui. "Puisque les agresseurs n'ont hésité un seul instant à lui dire. Tout ce dont on souvient c'est que des liasses ont changé de mains". Le montant on ne le saura jamais... Une piste qui devrait probablement retenir l'attention des enquêteurs. La victime nous dit-on serait originaire du "Grand Nord" Un nordiste comme on dit de façon triviale. Tout comme les braqueurs indiquent nos sources.