Le nouveau visage des berges du port de Douala. L'entretien et la gestion ont laissé place à une forme de laxisme généralisé dans cette partie de la ville.
L’idée me vint, je l’avoue, sitôt arrivé à l’aéroport international Charles de Gaulle ! Le retard de plus d’une heure de la compagnie, en l’occurrence SN Brussels, me fit esquisser un petit sourire et au fond de ma pensée, je me répétais inlassablement : « pour une fois que ce n’est pas la camair… ». C’est à ce moment que je décidai donc de faire de ce voyage familial, une espèce de cahier, des écrits sur mon retour dans mon pays natal, le Cameroun, que j’avais quitté 12 ans plus tôt, sans plus jamais y remettre les pieds.
Mon voyage se passa globalement de fort belle manière, à part quelques perturbations, qui me firent naturellement penser aux différents crashs ayant pu survenir ces récentes années. Mais j’arrivai finalement à l’heure à l’aéroport international de Douala, qui vous le verrez, n’a d’international, que le nom. Après d’interminables couloirs, où au fond, il n’y avait pas la moindre disposition d’accueil, aucune personne n’étant par ailleurs susceptible de me renseigner sur quoi que ce soit. J'étais livré à moi même, dirait-on en Occident. Et ce n’est qu’au bout de ces couloirs que j'ai pu apercevoir quelques personnes. Visiblement irritées par la dure journée qu’elles auraient passé car malgré l’insistance de mes salutations, je n’ai guère reçu de réponse.
Puis, arrivé devant une espèce de bureau aménagé avec une jolie dame assise sur une chaise, j’esquissai un sourire comme il se devait, couplé d’un « bonjour » et passai mon chemin lorsque je fus apostrophé par un monsieur en tenue militaire qui me somma de passer par le dit bureau, sans qu’aucune indication ne m’eut laissé deviner que j'aurais du le faire. Je vins donc au dit bureau, resaluant la jeune dame et lui faisant comprendre qu’on m’avait demandé de venir la voir ! Sur un ton ennuyé, elle me dit alors : « 5000 F.CFA » pour des vaccins que je n’aurais pas fait. Je lui donnai donc 10€, elle me remit un reçu, sans me regarder et passa à autre chose. Inutile de spécifier que j’aurai dû recevoir, de mon paiement, un remboursement…
J’arrivai enfin à la douane, où l’atmosphère était de plus en plus lourde et mon costume de plus en plus pesant. Le temps d’attendre mes bagages, je sympathisai avec un monsieur qui semblait attendre les siens, et qui me certifia pouvoir m’aider à passer la douane sans ombrages. Il me questionna sur le contenu de mes valises, tout en me décrivant l’état de panique de la douane, qui serait sur le qui-vive en ce moment, étant donné les trafics en tout genre ayant pour « route de passage» l’aéroport de Douala. Arriva le moment fatidique où il me demanda discrètement de lui glisser 30€, afin qu’il négocie en ma faveur auprès des douaniers, au vu de ce que j’avais pu lui décrire du contenu de mes bagages. Ce qui fut fait. Mais à ma grande surprise, lorsque je récupérai mes bagages, je passai la douane sans la moindre inquiétude, sans qu’il n’ait d’ailleurs eu à y concourir de quelconque manière.
Moto taxis dans l'embouteillage
Mes frères et mes parents sont venus m’accueillir ce jour là et j’insistai pour faire le tour de l’aéroport, afin de goûter aux délicieux souvenirs se coltinant dans ma tête à ce moment, notamment toutes les fois où nous étions allés accueillir ou accompagner un proche, occasion pour la famille de se mettre sur son « trente et un ». Ma déception a fût grande et les mots sont gentils. La façade m’avait l’air assez dégradée et les couleurs bien trop fatiguées pour un aéroport d’envergure internationale. Que dire de l’état des W.C que je ne peux vous décrire, ne serait-ce que par respect pour un vestige dont nous étions si fiers dans les années 90. D’aucuns me diront que j’apporte ma vision occidentale pour la transposer à un pays africain, mais il n’en est bien évidemment rien : j’en veux pour preuve que les photos qui me restent de mon départ pour la France, me laissent penser que l’aéroport avait bien meilleure allure en 1995 qu’en 2007, quel paradoxe ! C’est à se demander s’il y’a un responsable, une personne compétente dévouée dans la gestion de l’aéroport. L’on me souffle qu’il y’a un directeur de l’adc (aéroports du Cameroun) dévoué à l’aéroport de Douala mais il est inutile de dire que ce monsieur ne ferait pas correctement son travail, ou éventuellement, manque des moyens nécessaires pour le faire. Et je suis d’ailleurs de ceux qui soutiennent que si l’on a un poste à responsabilités, dans lequel on ne parviendrait pas à faire son travail, faute de moyens, la démission devrait être la solution employée pour faire changer les choses.
Cap pour la maison, où malgré mon insistance, ma mère refusa d’attacher sa ceinture de sécurité (tout n’est pas la faute de Paul Biya). Sur la route, impossible de ne pas passer par « l’axe lourd », qui contrairement à ce que je pensais, était en très bon état, excepté quelques trous, pouvant être la cause de bon nombre de dérapages. Mais que dire de la conduite des moto-taximen ? Sans vouloir porter de jugement, on peut affirmer en quelques minutes qu’ils n’ont pas le moindre sens civique, et on est même tenté d’affirmer qu’ils ne tiennent pas à la vie. Au-delà du fait qu’ils se retrouvent à trois, parfois quatre sur de minuscules motos, que leurs changements de trajectoire sont fréquents, et de l’absence totale de feu de signalisation et le mauvais état de leurs engins, ils devraient tous remercier le bon DIEU tous les soirs de les garder en vie. De l’aéroport international de Douala au rond point, j’ai pu noter que des habitations marginales ont poussé tout le long de la route et on peut déjà tâter la misère à ces endroits où on retrouve malgré tout, plus de stations d’essence et de ventes à emporter que de maisons. La présence de ces habitations marginales m’étonne d’autant plus que j’avais cru lire que le délégué de la ville de Douala avait fait de l'éradication de ces habitations, l’un de ses objectifs prioritaires. Le rond point est resté fidèle à mes souvenirs, toujours aussi désordonné mais avec des routes en relatif bon état. Le pont du Wouri aussi semblait fidèle à mes souvenirs sans que j’y ai remarqué des choses précises à raconter, excepté quelques crevasses, pouvant justifier l’embouteillage conséquent aux heures de pointe.
Passé le pont, « l’ancienne route » ainsi d’ailleurs que sa consœur « la nouvelle route » ne méritent aucunement l’appellation de route. On pourrait tout au plus les qualifier de tronçons sans aller beaucoup plus loin sur un référentiel de qualité. Les trous sont fréquents et les crevasses immenses ; l’absence d’éclairage est frappant ainsi que la désinvolture avec laquelle les piétons usent sans scrupules de la partie de la « route » réservée aux voitures. Nous arrivons finalement à la maison, après beaucoup d’embouteillages, dus uniquement à l’état de la chaussée. Je m’endormais donc sans difficulté avec le lot d’émotions nuancées que je venais d’avoir, notamment celle de retrouver mon si cher pays.
Call box : un business florissant au Cameroun
Mon premier jour a relativement bien commencé avec le bruit des voitures qui m'a réveillé , malgré les fenêtres fermées. Couplé au bruit, le chant des cantiques de ma mère y était probablement pour quelque chose. Mais je fus assez surpris de l’heure car ma montre annonçait 6h12 et l’activité quotidienne semblait avoir commencé dans toutes les maisons que je pouvais apercevoir. J'ai entrepris ce jour là de faire le tour de mon quartier afin d’essayer de reconnaître les maisons et les sentiers qui que j'avais l'habitude d'arpenter quelques années plus tôt. Les désillusions furent nombreuses. La plupart des maisons étaient dans un état de délabrement avancé: les sentiers et les semblants de route avaient laissé place aux herbes menaçantes. Les dits sentiers étaient bien peu praticables en voiture et l’on pouvait noter un peu partout, l’amoncellement des ordures de manière assez anarchique. Le quartier semblait sans vie, abandonné à lui-même excepté par les « call-box » qu’on pouvait trouver tous les 30 mètres. J’étais assez circonspect de l’état général du quartier dit Bonabéri de l’arrondissement de Douala IV, étant donné qu’un ami m’avait affirmé que le précédent maire avait réalisé un travail exemplaire dans cet arrondissement. De positif à Douala IV, je ne pouvais noter que la mairie visiblement nouvellement construite, qui était d’ailleurs très belle. Mais je me dois d’affirmer que le développement de ce quartier s’est assurément arrêté en 1995, année de mon départ. Je ne trouve pas d’autres explications. La plupart des commerces ont fermé, les routes sont de moins en moins praticables, les quartiers sont gagnés par les herbes, l’allure des écoles ne donne pas la moindre envie, pour peu qu’on ait de modestes moyens, d’y envoyer ses enfants. J’eus vraiment toutes les difficultés à m’imaginer dans une ville où seraient présents des services publics.
Cette première journée, fût, en tout point de vue, décevante pour moi, de ce que j’ai fait le constat que, comme l’aéroport, mon quartier, au lieu d’avancer, de se développer, s’urbaniser, se mouvoir, n’a fait que reculer pendant toutes mes années d’exil, comme ces quartiers abandonnés des pays en guerre qu’on a déjà tous vus à la télévision. Les enfants errant, en pleine journée pendant la semaine, sans qu’on ne sache s’il s’agit d’une question de moyens pour qu’on ne les envoie pas à l’école, ou une foi absente en la réussite scolaire.
Les jours suivants m’ont servi à faire le tour de l’Ouest, Yaoundé et revenir à Douala afin de saluer la famille dans ces diverses villes du Cameroun. Inutile de vous décrire les frissons sur l’autoroute reliant Douala à l’Ouest avec des angles morts tous les 10 mètres, l’absence de voie de ralentissement et de chaussée… bien que le chauffeur qui conduisait nous vantait une portion de route, réalisée par Razel, qui en effet, s’approchait beaucoup plus des standards européens qu’aux autres routes. C’est à se demander d’ailleurs, pourquoi un pays comme le Cameroun, poumon de l’Afrique centrale se plait-on à dire lorsqu’on est camerounais, pour relier ses deux plus grandes villes, ne dispose, sur certaines portions, que d’une route à une seule voie dans les deux sens. Je ne partage d’ailleurs plus d’étonnement particulier sur le nombre d’accidents qu’on peut y déplorer. L’axe lourd devrait être appelé « l’axe de la mort », du fait de la contiguïté des voies, de l’absence de séparateur entre deux grands axes et l’inconscience générale des conducteurs, leur absence totale de civisme et bien évidemment l’absence de lois ou de personnes capables de les faire respecter, car la police des routes n’existe que pour piller. Je ne vous décrirai pas un phénomène que nous connaissons tous sur le bout des doigts.
Une vue de la chefferie de Bafoussam
Ma tournée de l’Ouest m’a permis d’expérimenter comment l’extrême misère, l’extrême pauvreté, pouvaient côtoyer l’extrême richesse. Les villas toutes aussi grandes les unes que les autres, extrêmement luxueuses (bien entendu pour celles que j’ai pu visiter), étaient voisines des bidonvilles pouvant faire penser à Sowéto. Mis à part Bana, Bangangté, Bandjoun… qui semblent assez développés, les villages sont restés les villages. J’ai d’ailleurs été plus que satisfait par un pressing de Bagangté, qui m’a sauvé plusieurs vêtements que je pensais fichus. La veille, sortant d’un évènement familial qui s’était fort bien passé, à Bangou, une pluie fine avait éclaté alors que nous étions encore dans les collines de Meujeu. Pour ajouter à la difficulté, nous nous sommes trompés de chemin, en pleine nuit et nous sommes embourbés dans un véritable puits. En costume cravate, mes amis et moi n’avions d’autre choix que de pousser, avec toute la ferveur et la force qui étaient en nous, sans obtenir pour autant le moindre succès. Nous avons donc décidé d’abandonner l’affaire, de mettre costumes et pantalons dans le coffre et de passer notre nuit dans la voiture en petite tenue (il n’y avait pas de femmes, ce qui était très arrangeant). Le matin, quelques villageois ont réussi sans la moindre difficulté à désembourber la voiture. Nos vêtements qui étaient quasiment à jeter à la poubelle, nécessitaient un traitement d'urgence, d’autant plus que nous devions nous diriger vers Yaoundé dans la journée. Nous avons heureusement trouvé ce pressing, dont j’ai malheureusement oublié le nom, qui nous a fait un lavage à sec, en 3h et je me dois de dire que le résultat a été impeccable. Le responsable de ce pressing était d’ailleurs assez étonné de me voir surpris d’avoir un service de qualité et dans les plus brefs délais, me jurant que c’était monnaie courante maintenant à Bagangté.
"Yaoundé respire, le Cameroun vit". Ce slogan prend toute son ampleur quand on a côtoyé les principales villes du Cameroun et qu’on arrive à Yaoundé. Les routes sont bonnes, la population y semble plus civilisée qu’ailleurs, les quartiers assez développés et la population y semble aussi plus active. Ces remarques ne valent bien évidemment que pour des quartiers à l’envergure de Bastos, Odza, Mont Fébé et le centre-ville… Je n’ai bien évidemment pas eu le loisir de visiter tous les quartiers et sous-quartiers de Yaoundé, mais du peu que j’ai pu voir, j’ai été positivement surpris. L’administration y paraît aussi plus consciente de ce que signifie « fonction publique » et des engagements que cela peut entraîner. Les services sont assez rapides et les personnes accueillantes, souriantes même. Le temps de continuer mon marathon et il fallait déjà remettre le cap sur Douala. Pour la première fois de ma vie, j’ai pu comprendre les commentaires des personnes n’habitant pas à Douala sur la relative lourdeur du climat pouvant y régner, car dès notre arrivée à Douala VI (il me semble), j’ai pu noter la différence de climat, plus lourd. Le désordre avait également pris place, avec un nombre incalculable de mototaxis. Ce sont d’ailleurs ces derniers, qui sont responsables du désordre du trafic à Douala et le gouvernement ne semble pas pouvoir ou vouloir prendre la mesure de ceux-ci.
Petit bar où l'on peut déguster des brochettes
Les deux derniers jours m’ont permis, avec un ami pour guide, de découvrir Douala by night. Autant les restaurants que les bars, j’ai pu visiter des endroits que je ne connaissais pas. C’est toujours aussi déroutant de voir que malgré la misère, les camerounais ont toujours cette soif de vivre et de peupler les bars, qui comme les stations services, se font de plus en plus nombreux. La désinvolture de jeunes supposés étudiants ou lycéens pour la plupart avec lesquels j’ai pu discuter m’a également frappé. Un mardi soir, pour ne prendre que cet exemple, ce bar était archi plein, avec une clientèle dont j’estime la moyenne d’âge à 20 ans, tout au plus, en sachant bien évidemment que tous ces jeunes avaient cours le lendemain. Je ne me permettrai pas d’émettre un jugement sur la jeunesse, l’échantillon que j’ai pu observer n’étant pas représentatif même si j’avoue néanmoins nourrir quelques inquiétudes. Les jeunes filles semblent effectivement vivre à l’heure occidentale, s’inspirant dans l’accoutrement de ce qu’on peut voir dans les clips. Elles semblent pour la plupart fixées à un éventuel départ pour l’Europe ou les USA, attendant sans trop dissimuler leurs intentions, le mari qui viendrait les sortir de la misère disent-elles, qui selon moi, est plus morale qu’autre chose, ces propos, étant tenus, pour la plupart du temps, par des filles de bonne famille.
Les jeunes garçons n’étant pas en reste. Ils ont également pour seul but d’arriver en Occident ou réussir dans le sport ! Bien peu croient encore aux voies scolaires et on les comprend d’ailleurs si on part du postulat que ceux qui nous dirigent furent tous de vaillants étudiants. C’est d’ailleurs l’une des choses qui m’a également marqué à Douala : tous les jeunes hommes, pour la plupart, aux heures d’école, font plutôt du footing sous des chaleurs ardentes. C’est à se demander où va donc cette jeunesse, qui semble avoir perdu espoir en la réussite, réussite au Cameroun, qui a perdu espoir de la valeur scolaire au Cameroun. Je les comprends. Un proverbe chinois dit : « le poisson pourrit toujours par la tête », ainsi donc, la jeunesse camerounaise est à l’image de notre pays : elle nourrit de complexes évidents vis-à-vis de l’occident, a perdu tout espoir en l’école et à la réussite, semble avoir abandonné les valeurs morales dont il me revient qu’on nous les enseignait dans le primaire. Cette jeunesse qui est forcément l’avenir de notre pays, un avenir qu’on pourrait envisager sombre.
Bonanjo, le quarrtier d'affaires de Douala
Néanmoins, lors de mon séjour, j’ai quand même côtoyé ceux qu’on appelle communément « jeunes cadres dynamiques » et discuté des perspectives de réussite pour des jeunes, issus ou non de la diaspora. Je dois avouer que j’ai été positivement surpris, car pour ceux qui ont réussi à décrocher un emploi dans une multinationale, semblent en général satisfait de leur situation. Il est donc assez courant de rencontrer des jeunes qui se construisent assez facilement et rapidement au Cameroun. Bien que tous semblent déplorer l’instabilité qui règne dans les entreprises, car plus qu’ailleurs, « au Cameroun, on ne sait de quoi demain sera fait », se plaisent-ils à me dire. Inutile de dire que cette classe sociale est à ranger parmi les privilégiés et la classe sociale la plus haute au Cameroun.
Malgré tout, les différents quartiers d’affaires n’ont pas beaucoup changé, à part quelques immeubles qui ont poussé et quelques routes qui se sont, là aussi, dégradées. Je ne pus m’empêcher de faire un tour dans le quartier de Bonandjo, lieu du Lycée Joss, où j'avais fréquenté de 1992 à 1994. Ce quartier avait lui aussi perdu de sa superbe. Des immeubles dégradés, la prostitution y faisant son repère chaque soir, me montraient un peu plus à quel point la situation ne pouvait s’être améliorée au Cameroun. Pour moi, Bonandjo faisait partie des coins chics de Douala. Toutes ces communes réputées, que ce soit Akwa, Bonapriso, Bonamoussadi, le constat est flagrant, ont pris un coup de vieux. Ce qui ne m’empêchait pas d’être subjugué par la beauté des maisons, aussi bien à Bonapriso qu’à Denver, qui vous tirent des soupirs évidents et des pensées du style : « il y a vraiment l’argent dans ce pays… ». Surtout si l’on se prend au jeu d’essayer de connaître les propriétaires de ces maisons, on y trouvera bien évidemment bon nombre de fonctionnaires ou directeurs d’entreprises publiques.
Pour conclure sur ces pages très intéressantes de ma vie, au-delà du retour aux sources classique, mon voyage m’a beaucoup apporté car j’avais un désir ardent de voir les choses de mon propre œil, d’un point de vue critique, de toucher des choses auxquelles je fais souvent allusion sans avoir un contact direct ou visuel avec les choses, bien que les sensations ne reflètent pas toujours la réalité quand on tire mal les conclusions. Le seul constat, la conclusion de mon voyage, sans aborder l’aspect humain, familial…, est que le Cameroun va mal, pour le peu qu’il m’ait été donné de voir. Ce ne serait pas honnête, respectueux, envers ceux qui souffrent, ceux qui meurent de faim, ceux qui meurent faute de ne pouvoir se soigner, ceux qui n’ont pas les moyens de scolariser leurs enfants… que de dire le contraire. Mais il est donné la possibilité, à une petite tranche bien précise, de s’en sortir et de vivre une vie paisible dans le plus grand bonheur, mais cette petite tranche, ne doit en aucun cas, masquer les réalités d’un pays quasiment en décrépitude.
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Note : les photos sont tirées du site de Mylène et Christian que la rédaction vous invite à visiter.
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