Comment avez-vous accueilli la nouvelle de votre nomination à la tête de la Chambre de commerce, des mines et de l’artisanat du Cameroun ?
Ecoutez, la première impression, c’est que je suis surpris. Je remercie d’abord le chef de l’Etat pour m’avoir fait confiance. Il s’agit d’une tâche très lourde que de prendre la Chambre de commerce. Je vais tout faire pour mériter cette confiance. Et pour cela, je compte sur tout le personnel de la Chambre et les opérateurs économiques qui sont membres de la Chambre. Je veux que nous poursuivions la tâche qui a déjà été réalisée par mon prédécesseur que je félicite d’ailleurs. C’est quelqu’un que je connais. Il a fait avancer la Chambre jusqu’à un niveau que je compte pouvoir pousser pour aller de l’avant. Je dis aussi que le président de la République sait réaliser de grandes choses avec des petites personnes. Je vais donc me mettre à la tâche et j’espère pouvoir être à la hauteur.
Avez-vous, a priori, une vue de la mission et des tâches qui vous attendent ?
Je crois qu’une fois que j’aurais pris mes fonctions, j’aurai le temps, avec mes collaborateurs et d’autres bonnes volontés, de prendre la mesure de la tâche, évaluer la situation et me mettre aussitôt au travail.
Peut-on dire que votre nomination est une récompense pour avoir gagné les trois sièges de député lors de la dernière élection législative dans le Haut-Nkam ?
Je ne sais pas. Je ne peux rien dire. Il faudrait peut-être poser cette question à la personne qui m’a nommé. Parce que moi, je suis un instrument au service de la République, que ce soit avant ou après cette nomination. Je vais continuer à travailler de la même manière.
Il paraît que vous êtres très lié à votre prédécesseur. Quelle est la nature de vos rapports ?
Ecoutez, je suis un opérateur économique. Je connais le président de la Chambre de commerce, monsieur Juimo Monthé. C’est quelqu’un que j’aime bien, nous sommes des amis. Dire qu’il y a quelque chose qui nous lie, je le connais parfaitement, il est de ma région. On a des affinités, on a travaillé ensemble. Donc c’est quelqu’un que je respecte beaucoup. J’aurais toujours à travailler avec lui.
Vous êtes à la fois opérateur économique, député à l’Assemblée nationale, et aujourd’hui président de la Chambre de commerce. Comment allez-vous gérer toutes ces casquettes ?
Je vais déjà dire qu’au niveau de notre pays, il y a certaines fonctions qui ne peuvent pas être cumulées. La loi est claire là-dessus. Dans les jours qui viennent, nous allons examiner la possibilité de respecter cette loi. En clair, je vais démissionner de l’Assemblée nationale. Et deuxièmement, je suis un opérateur économique. Je dois pouvoir m’organiser comme président de la Chambre. Je saurai donc gérer toutes ces tâches comme je le fais habituellement.
Source: Quotidien Mutations
|