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L'interprétation des rêves par la science
(25/05/2004)
Différents domaines de la science traitent du rêve. Les neurophysiologistes, dans leurs laboratoires du sommeil, s'intéressent à la genèse du rêve, à sa fabrication par le cerveau et au sens qu'il peut avoir dans l'économie de l'organisme.
Par Rédaction
Deux lorgnettes différentes pour observer le rêve

Il est très difficile de résumer en quelques mots les nombreuses acquisitions de la science.

Différents domaines de la science traitent du rêve. Les neurophysiologistes, dans leurs laboratoires du sommeil, s'intéressent à la genèse du rêve, à sa fabrication par le cerveau et au sens qu'il peut avoir dans l'économie de l'organisme. Ils étudient le rêve "du dehors", de façon expérimentale et objective. Les psychanalystes, eux, abordent le rêve "du dedans", en essayant de comprendre le sens qu'il peut avoir pour le rêveur, à partir des souvenirs qu'il en garde.

A noter cependant que ni le neurophysiologiste ni le psychanalyste n'ont accès directement au processus du rêve en tant que tel: le psychanalyste en entend le récit, le physiologiste en mesure les traces dans l'organisme (par exemple le tracé de l'activité cérébrale associée au rêve).




Le sommeil paradoxal


Entre l'éveil et le sommeil, la découverte d'un troisième état de fonctionnement de notre cerveau appelé "sommeil paradoxal" est à l'origine de toutes les découvertes récentes de la neurophysiologie du rêve.

Chaque nuit nous passons cent minutes à rêver, cent minutes de sommeil paradoxal, pendant lesquelles une activité cérébrale intense (avec entre autre des mouvements oculaires rapides) contraste avec un relâchement musculaire important. Et nous rêvons par phases, dont la périodicité est rythmée par une sorte d'horloge interne.

Cet état, nous le partageons avec les animaux à sang chaud (les poissons et les reptiles, eux, plus anciens dans l'apparition des espèces, ne "rêvent" pas). Uns seule exception étonnante, les cétacés (notamment les dauphins) chez qui le sommeil paradoxal n'a pas pu être mis en évidence. Mais votre chat ou votre chien connaît cet état pendant son sommeil. Rêve-t-il? On peut le croire, même s'il ne peut nous le raconter!

Le sommeil paradoxal apparaît déjà chez le fœtus humain, pendant que se constitue et se structure son système nerveux (on l'appelle alors sommeil sismique).

Le rêve est donc une activité programmée du cerveau. Programmée par l'évolution des espèces. Mais si elle est programmée, dans quel but l'est-elle ? La science a découvert beaucoup de choses sur le comment nous rêvons. Mais elle n'a pas encore compris le pourquoi nous rêvons.





Le rêve, gardien de l'individuation psychologique

Michel Jouvet, professeur à l'Université de Lyon, chercheur au CNRS, fait référence dans ce domaine. Il propose une hypothèse intéressante. Selon lui, le sommeil paradoxal (le rêve) serait le gardien de l'individuation psychologique. Il servirait à maintenir et à restaurer notre individualité - ce qui fait que nous sommes qui nous sommes - à l'encontre des influences de notre milieu.

Comment expliquer, par exemple, que deux vrais jumeaux, séparés dès leur naissance et placés dans des cadres de vie très différents, développent des similitudes comportementales et psychologiques étonnantes?

Jouvet cite l'exemple des jumeaux Jim, qui ont divorcé chacun d'une première femme, appelée Linda, se remarièrent chacun avec une femme nommée Betty, et avaient appelé chacun leur chien Toy et leur fils James Allan et James Alan respectivement... Alors que l'influence du milieu fut pour chacun d'eux si différente.

Or chez l'homme, les cellules nerveuses cessent de se diviser dès la naissance, leur stock reste fixe. Faudrait-il donc en tirer pour conséquence que l'information génétique contenue dans les neurones de ces jumeaux serait une fois pour toutes responsable de toutes ces subtiles ressemblances psychologiques?

Non, un autre facteur intervient, permettant au système nerveux, qui ne peut pas multiplier ses cellules, de se renouveler, de se régénérer, d'exprimer la spécificité de l'individu.

L'hypothèse de Jouvet est que périodiquement, les neurones de notre cerveau se re-programmeraient de façon itérative, profitant du calme et des réserves énergétiques du sommeil.

Le rêve jouerait donc un rôle-clé dans le maintien de notre individualité psychologique.

Ce n'est bien sûr qu'une théorie, qui montre en tous cas combien le rêve, tel le Sphinx, continue à poser à la science des énigmes passionnantes.

Source: http://users.skynet.be



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