Dans le lot des personnes dont la situation reste à clarifier, 2.734 agents publics présentent des faux actes de carrière (actes de nomination, faux avancements et reclassements, indemnités).
Les données dont dispose le ministère à l’issue de ses opération d’assainissement des fichiers concernent 100.762 agents publics physiquement recensés, hormis les temporaires et les personnes en cours de recrutement.
Selon le secrétaire général du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Philip Ngole Ngwese, «19.547 agents publics perçoivent des indemnités n’ayant aucun rapport avec leur
grade, leur statut ou le poste de responsabilité occupé».
Interrogé lundi par APA, il a indiqué que 1479 dossiers disciplinaires avaient déjà été ouverts, conduisant à 104 révocations et licenciements et 150 projets de sanctions sont actuellement en cours de finalisation.
L’administration publique camerounaise est régulièrement secouée par des scandales de fonctionnaires fictifs ou de paiement de salaires multiples, et ce malgré de fréquentes opérations de recensement physique des salariés de l’Etat.
Le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative avait démasqué, en mars 2006, quelque 4000 fonctionnaires fictifs dans 14 administrations publiques.
A l’origine de ces actes illégaux et récurrents, on pointe régulièrement un doigt accusateur sur «certains hauts gestionnaires de l’Etat» et «des officiers supérieurs de l’armée» qui entretiennent des réseaux de faux via la ministère des Finances où ils bénéficient de solides appuis.
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